Épées d'académiciens : de l'uniforme à l'objet d'art - Institut de France

Épées d'académiciens : de l'uniforme à l'objet d'art - Institut de France

Le musée Condé conserve une épée offerte au duc d’Aumale en 1888 par souscription dans le journal “Le Triboulet” (ou “Le Gaulois”, selon les sources). Le duc était membre de l’Académie française depuis 1871, ainsi que de l’Académie des beaux-arts ; il fut élu à l’Académie des inscriptions et belles-lettres en 1889. Il est donc probable que cette épée d’honneur, malgré sa date, est liée à sa double, voire bientôt triple, élection à l’Institut de France.

Cette épée a été dessinée par Honoré Daumet, architecte en charge de la reconstruction de Chantilly depuis 1876, et proche du prince ; elle a été exécutée en ivoire par les sculpteurs Chapu, Chaplain et en argent par l’orfèvre Froment-Meurice. La fusée d’ivoire représente un guerrier casqué et vêtu d’une cotte collante. Sur la coquille figure un trophée composé d’armes orientales et de manuscrits dont l’un porte la légende Histoire des princes de condé, ouvrage écrit par le duc d’Aumale durant son exil en Angleterre. Au fond se dresse une vue cavalière de Chantilly. Les armes d’Orléans y figurent avec la devise du prince depuis l’exil : j’attendrai, et l’inscription latine gallia memor. Les dessins préparatoires de Daumet sont également conservés à Chantilly.

Le tout début du XXe siècle voit coexister trois types d’épées : originales, d’uniforme et anciennes.

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