Environnement : comment nos vieux vêtements polluent le Ghana
Une partie non négligeable des vêtements usagés en Occident finissent sur les plages et dans les mers de pays d'Afrique. Au Ghana, on ne sait plus quoi faire de ces vieilles fripes.
Les vagues de l'océan Atlantique les rejetent inexorablement sur les plages, où ils s'entassent sur des centaines de mètres. Des milliers de vêtements portés en Occident, finissent sur les côtés du Ghana et même dans le centre d'Accra, la capitale. Une dune artificielle, haute de vingt mètres aujourd'hui, ne cesse de croître depuis quinze ans. "Nous brûlons les vêtements, encore et encore, mais il y en a toujours plus. Ça nous rend malades", explique l'un d'eux. Ces fumées sont probablement toxiques, même si aucune étude n'a été réalisée.
Des durées de vie rétrécies
Chaque jour, 160 tonnes de vêtements arrivent au Ghana, dont plus personne ne veut dans les pays occidentaux. Toute une économie s'est développée autour de ces fripes. Mais très peu sont utilisables. Plus de 70 tonnes de tissu par jour finissent à la décharge, une catastrophe écologique. Liz Ricketts a fondé une ONG pour comprendre l'impact de la pollution textile. "Cela va prendre des années pour que les vêtements se dégradent, et pendant ce temps, des microfibres nocives et toxiques sont libérées dans l'environnement", explique la fondatrice de The Or Foundation. Les marques et les consommateurs sont responsables selon cette ancienne styliste new-yorkaise qui appelle à un changement de consommation, alors que la durée de vie d'un vêtement ne cesse de se raccourcir. Au moins un t-shirt sur huit finit dans une décharge africaine.
Partager :