Pourquoi on mise sur Lola Nicon, le top le plus désiré du moment
Par Sophie Rosemont
Lorsqu'on lui parle, la veille du défilé Chanel Métiers d’Art fêtant l’ouverture du 19M, Lola Nicon s’enthousiasme de pouvoir visiter les ateliers de la maison, d’assouvir sa curiosité que l’on devine débordante – convoquant aussi bien la musique, du jazz au rock’n’roll seventies, que la sculpture ou la photographie. Née d’une mère comédienne et d’un père longtemps metteur en scène, Lola passe son enfance tapie dans les coulisses d’un théâtre de Montpellier, où se jouent des pièces d’art et d’essai. Très tôt, elle entend et admire d’autres langages que le sien, et habitue son oreille à la littérature. Arrivée à l’adolescence, passée à Toulouse, elle comprend que les vêtements peuvent devenir un mode d’expression, une manière de réveiller des émotions – “même si mes goûts étaient parfois un peu discutables”, s’amuse-t-elle. C’est plus tard que la mode vient la chercher, sur le terrain musical du Festival de Dour. Le troisième jour, Lola a soifet demande à boire une gorgée de la bouteille d’eau de celui qui deviendra son agent. Mais pas tout de suite : d’abord, elle ne le rappelle pas, prise par ses études de design à l’Atelier Chardon-Savard, à Paris. L’été suivant, elle le revoit au même festival. Entre-temps, elle a décidé de s’offrir une césure et cette fois, accepte de se prêter au jeu : “Je me suis dit que c’était une bonne occasion de découvrir la mode de l’intérieur. En tant que mannequin, on échange avec énormément de corps de métier, du stylisme à la direction artistique, le make-up, la production, les tissus... Cela me nourrit au jour le jour.” Son premier job ? Le défilé Louis Vuitton, entoute simplicité. Une chance dont elle ne saisit pas aussitôt la portée. Puis elle est emportée dans un tourbillon, travaillant pour Chloé, Balmain, Kenneth Ize ou encore Chanel, dont elle est désormais très proche.
En 2021, elle devient l’égérie du parfum Musc Noir de Narciso Rodriguez. Et la voici aujourd’hui en couverture de Vogue France, entourée de deux autres top models qu’elle estime: “Plus onse croise, avec Mika et Malika, plus le lien se resserre... Nos expériences professionnelles partagées sont toujours agréables. Je m’entends très bien avec les autres mannequins – c’estun métier de rencontres, c’est ce qui me plaît. Contrairement à ce que certains aiment penser, on s’apprécie toutes. Ce cliché de la rivalité m’est étranger.”
Malgré son jeune âge, Lola Nicon s’exprime sans détour, assume un franc-parler sans pour autant camoufler une sensibilité que l’on sent à fleur de peau. D’ailleurs, elle s’intéresse à la psychologie et “au fonctionnement de l’être humain”. Son père a élaboré la méthode Tipi, une technique d’identification des peurs intérieures qui aide à surmonter les traumas émotionnels, entre autres basés sur la mémoire du corps... Vaste programme qui la passionne et qu’elle étudie régulièrement. Et en dépit d’un climat parfois anxiogène et d’une crise sanitaire persistante, Lola préserve sa bonne humeur. “J’apprends à être heureuse avec ce que j’ai, ce que j’ai eu et ce que j’aurai, confie-t-elle. J’aime l’idée de vivre tout ce qui m’est possible de vivre, entourée de ceux qui comptent pour moi. C’est beau, d’être au monde.”
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