Bébé arrive: 10 surprises post-partum que vous ignorez (peut-être)

Bébé arrive: 10 surprises post-partum que vous ignorez (peut-être)

Lorsque j'étais enceinte, je n'ai pas considéré un seul instant que les cours prénataux étaient quelque chose d'optionnel. Voyez-vous, ma personnalité de type A et le fait que je préfère la vérité dans toute sa laideur à un pieux mensonge impliquaient que j'étais d'une assiduité hors du commun à ces cours, bloc-note et stylo en main. Ajoutez à cela le fait que j'étais enceinte de jumeaux et vous comprendrez que j'étais en état d'alerte avancé.

Mon mari et moi avons appris une quantité phénoménale de choses tout au long des mois qu'ont duré ces cours prénataux, mais malgré cela, il y a une multitude de trucs qui se produisent avant même de quitter l'hôpital qu'on ne nous avait pas appris dans ces cours et dont personne n'a même mentionné l'existence. J'en ai déduit que les gens doivent se dire qu'une fois le bébé arrivé, vous avez déjà traversé le pire, alors pourquoi parler des petits répits qui s'offriront à nous, ça et là, par la suite...

Magnanime, je tenais à partager avec vous certaines des expériences surprenantes que j'ai vécues après mon accouchement et dont j'aurais aimé être informée avant qu'elles se produisent:

Oh! ne vous méprenez pas: j'étais préparée. Lorsqu'on m'a installée dans la salle d'opération, j'avais des heures et des heures de préparation mentale au sujet de ma césarienne. Je n'étais toutefois pas préparée à gérer la crise de panique massive qui m'a assaillie lorsqu'on m'a demandé de m'asseoir pour administrer l'épidurale. J'ai pu voir la salle d'op dans son ensemble avec tout l'équipement médical et les infirmières qui s'affairaient autour de moi. C'est à ce moment que j'ai réalisé que le train était déjà en marche: je n'étais plus en contrôle et ces bébés allaient naître bientôt. J'ai dû devenir très, très pâle, car mon mari a cessé de me demander si j'allais bien. Je ne sais trop comment, mais j'ai résisté à l'impétueuse envie de demander à tout le personnel médical si on ne pouvait pas attendre encore une petite heure, histoire que je puisse réfléchir encore un peu à ce qui s'en venait. J'avais vraiment envie de leur demander ça. Heureusement pour tout le monde, j'ai simplement dit "je vais bien", et j'ai ravalé ma peur.

Souvenez-vous d'une chose: il est préférable de cacher la folie qui s'empare de vous plutôt que de la partager avec des gens qui pourraient faire un signalement auprès des services de protection de l'enfance.

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Je l'avoue, je n'avais pas accordé beaucoup d'attention au fait qu'une césarienne comporte son lot de douleur. Après tout, c'est une procédure qui est loin de la douleur provoquée par un accouchement par voie naturelle sans anesthésie. Au contraire, j'allais être anesthésiée avant, pendant et après cet accouchement. Tout irait bien, n'est-ce pas?

Par tous les saints, je n'arrivais pas à croire l'agonie que je ressentais après ma césarienne. L'AGONIE. J'ai à peine survécu à ma première douche postopératoire. Lorsque l'eau a touché mon ventre, j'en suis presque morte. Et vous voulez savoir ce qui était le plus difficile? Me tenir droite, à cause de la tension que cela impose aux agrafes chirurgicales. J'étais un désastre bossu nourri au Vicodin pendant des semaines après mon accouchement. Disons que j'ai connu de meilleurs jours.

Je sais que ce n'est pas le cas pour toutes les femmes; j'ai des amies qui, quasi sans douleur, vaquaient allègrement à leurs occupations dès le lendemain d'une césarienne. Peut-être suis-je une lopette monumentale, ou alors ce sont toutes ces femmes qui sont des héroïnes. Probablement un peu des deux.

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Je n'avais aucune idée qu'une fois les bébés sortis, en compagnie de ce bon vieux placenta, et qu'on vous avait recousue, il y aurait encore AUTANT de trucs qui auraient besoin d'être évacués. Vous voilà, alitée et dégustant votre dessert en compagnie de votre belle-mère, lorsque, soudainement, vous sentez quelque chose se glisser subtilement hors de votre vagin. C'est extrêmement déconcertant.

Oh! et c'est sans parler des saignements! Pardi, j'ai eu des saignements pendant des jours et des semaines après mon accouchement. Ce qui m'amène à vous parler des sous-vêtements préférés de toute nouvelle mère:

Bébé arrive: 10 surprises post-partum que vous ignorez (peut-être)

Ah! cette fameuse couche-culotte. N'est-elle pas magnifique? Voyez-la comme une façon de plus de former des liens affectifs avec votre nouveau-né tandis que vous portez tous deux, ou trois, une couche bien pleine.

Voilà une couche-culotte qui botte de sérieux c***.

Saviez-vous qu'une infirmière vous rendra visite de temps à autre pour vous offrir un massage? Si, si, je vous assure! Et saviez-vous qu'elle massera aussi votre ventre, là où, il n'y a pas si longtemps, vous portiez entre 2 et 6 kilos de bébés, là où, précisément, quelqu'un vous a récemment ouvert avec un scalpel puis refermé à l'aide d'agrafes?

C'est douloureux, vachement douloureux. Elles vous massent ainsi afin que votre utérus se contracte dans le but d'éviter que vous vous vidiez de tout votre sang, ce qui, en soi, est une excellente idée. Toutefois, le mot "massage" n'est manifestement pas le plus approprié pour décrire la sensation que cela vous procure. C'est un peu comme si on appelait les contractions des "câlins de bedon". Vous me direz que le fait que l'on appelle ce massage un massage utérin aurait dû me mettre la puce à l'oreille qu'il ne s'agirait pas exactement d'une expérience agréable. Après tout, on n'offre pas de massages utérins dans les spas.

"Hhhmmm, je ne sais pas quoi choisir entre un soin facial, une pédicure ou un massage utérin..."

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Un autre truc m'avait échappé: après vous avoir refermée à l'aide de ces agrafes vient un moment où on doit les retirer. Ouh! Je n'y avais pas pensé un seul instant, jusqu'à ce que l'infirmière se présente dans ma chambre. J'étais déjà passablement amochée par tous ces "massages", ce qui n'a pas aidé ma cause lorsque j'ai vu que ladite infirmière allait retirer les agrafes de mon corps à l'aide de ce qui avait tout l'air d'une petite paire de pinces. Elle a bien tenté de me convaincre que ce ne serait pas douloureux, mais je ne la croyais pas. Avant qu'elle commence la procédure, j'ai agrippé la main de mon mari et, de l'autre, je me suis voilé les yeux. Et vous savez quoi? Ça n'a pas fait mal du tout. C'est à ce moment que l'infirmière a dit: "Bien, passons à la seconde rangée, maintenant". Je me suis tendue comme un arc et j'ai crié "QUOI?!", ce à quoi elle a rétorqué "Je blaguais". Je lui ai dit qu'elle était la pire infirmière du monde et nous sommes devenues les meilleures amies du monde pendant le reste de mon séjour.

On m'a donné du magnésium après l'accouchement, car j'avais développé une prééclampsie vers la fin de ma grossesse. Je ne m'étais pas renseignée au sujet du magnésium, convaincue que je serais de toute façon bourrée d'analgésiques en tout temps. Eh! bien, sachez que le magnésium provoque le sommeil, et j'entends par là que vous vous endormirez en plein dans votre assiette pendant que vous mangez.

Je n'exagère même pas.

Voilà comment j'ai passé les premiers jours si précieux de la vie de mes bébés: en combattant le sommeil assez longtemps pour réussir à avaler une gorgée d'eau.

Mes deux enfants ont dû faire un séjour aux soins intensifs néonataux, il a donc fallu que je me tire du lait dans ma chambre. Je m'attendais à ce que ce ne soit pas un grand succès, initialement, mais j'ai compris qu'allaiter serait beaucoup plus difficile que je ne l'anticipais lorsque, après trois jours, la femme de ménage est entrée dans ma chambre et a chuchoté "Si peu..." en voyant la pompe vide sur ma table de chevet.

L'allaitement et moi n'avons pas entretenu une très bonne relation. Les difficultés se sont poursuivies lorsque nous sommes rentrés à la maison. J'ai alors rendu visite à la consultante en allaitement de ma clinique. Elle a à peine jeté un regard sur moi et a dit: "Eh! bien, ce sera un peu plus difficile pour vous: vous avez des mamelons plats".

Pardon? De quoi vous causez? Je n'ai jamais entendu parler de mamelons plats auparavant. J'ignorais même qu'il y avait des noms pour les différents types de mamelons. Je n'avais de plus aucune idée que mes mamelons étaient hors-norme. J'ai failli lui répondre "Pourtant, personne ne s'en est plaint, à ce jour", mais je me suis souvenu qu'il valait toujours mieux cacher cette folie. Je lui ai donc plutôt demandé: "Alors, que dois-je faire?". Elle m'a répondu que je pourrais y arriver, mais que ça me demanderait beaucoup de temps et d'efforts. Pas exactement la meilleure réponse à donner à la nouvelle maman de jumeaux de 3 semaines qui n'a pas dormi plus de deux heures consécutives depuis leur naissance. "OK, alors j'abandonne. Quelle marque de lait artificiel recommandez-vous?"

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Pétez.

Il fallait que je pète avant de pouvoir quitter l'hôpital.

Et ils ne blaguaient pas, je peux vous l'assurer. Pour une personne comme moi qui angoisse à la moindre idée de déranger autrui, c'était une exigence qui paraissait insurmontable. La situation était d'autant plus difficile pour moi que je savais que mon mari et ma famille, ainsi que le personnel infirmier, n'attendaient qu'une chose: que je lâche un pet.

C'était une position pour le moins inconfortable, de surcroît à cause du fait que, normalement, lorsque les gens vous demandent si vous avez pété, vous répondez NON, mais à l'hôpital, si vous répondez "non" lorsqu'on vous demande si vous avez pété, ils DÉTESTENT ça. J'ai attendu impatiemment le moindre signe d'une exhalation anale et j'ai bondi sur l'occasion: direction maison afin d'y manquer cruellement de sommeil!

Voilà sans doute la leçon la plus importante que j'ai apprise durant mon accouchement et dont personne ne m'avait parlé auparavant.

Avant d'avoir des enfants, il existait dans ma vie une chose nommée "honte". C'est cette chose qui fait que vous vous souciez, par exemple, de qui voit vos petites lèvres. J'ai perdu cette honte lors d'un moment très spécial partagé avec une aide-infirmière du nom de Lourdes.

C'est Lourdes qui m'a accompagnée lors de ma première visite à la salle de bain après mon accouchement. Elle m'a aidé à m'asseoir sur la toilette et, tandis que toutes sortes de choses étranges sortaient de mon corps, elle s'est accroupie devant moi et a rincé ma foufoune à l'aide d'une bouteille de nettoyage périnéal. Eh! oui, j'ai fait pipi avec une femme à moins de 30 cm de mon vagin pendant qu'elle me rinçait de toute trace de matières postbébé.

J'ai vécu un profond changement, à ce moment, et ce n'était que le premier d'une longue série d'événements qui, auparavant, m'auraient fait crier de honte, mais qui, désormais, me soutirent pour toute réaction une phrase du genre "Pardon? Oh! oui, c'est bien mon mamelon. Est-ce que je peux payer pour mon café, maintenant?" Je pense notamment à cette fois où mon bébé a vomi sur mon dos à 8 h du matin et je n'ai pas changé mon chemisier avant 17 h 30, lorsque Mike est rentré à la maison. Quoi? La Reine d'Angleterre vient nous visiter. Grand bien lui fasse; j'espère qu'elle aime l'odeur du lait artificiel régurgité, car il est hors de question que je bouge d'ici à moins que la maison soit en feu, et encore... Je suis sûre que je serais parfaitement capable de sortir de la maison assise sur mon gros derrière avec les deux bébés dans mes bras.

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Toutes les mères que je connais ont perdu leur honte à l'hôpital, et c'est tant mieux, car pour être une mère, il faut en avoir le moins possible. Vous devez vous soucier des choses beaucoup plus importantes que de la nature de ce qui est collé dans vos cheveux. Est-ce un bout de cordon ombilical sec? Qui sait. Une chose est sûre: que vous le sachiez immédiatement ou plus tard ne changera absolument rien. Ergo: allez hop! au parc!

PS.: Les cacas post-partum ou, comme je les ai baptisés "Non"

En principe, ceci ne vous arrivera pas tant que vous ne serez pas rentrée à la maison, et c'est un des moments cruciaux que je n'avais pas anticipés: votre premier caca post-partum.

C'est. Le. Pire. De. Tout.

J'ai récemment discuté de cacas postpartum avec des amies (re. #10, la honte), et nous avions toutes vécu la même expérience terrifiante. Dans mon cas, je me suis souvenu d'une fois, lorsque les enfants avaient environ une semaine, et que ma famille nous a rendu visite. Nous discutions tranquillement au salon, puis je me suis excusée parce que je devais me rendre à la salle de bain.

J'y suis demeurée pendant 45 minutes.

À mon retour, une de mes soeurs m'a demandé: "Est-ce que tout va bien? Que s'est-il passé là-dedans?"

"Oh! rien de spécial, j'étais simplement en train de négocier avec Dieu", lui ai-je répondu.

Essayer d'aller à la selle après avoir accouché est terrifiant. Je me fiche de la quantité de laxatifs émollients qu'on nous donne, vous aurez malgré tout l'impression qu'il va se produire une explosion ou une déchirure majeure qui entraînera une mort certaine, à l'instar d'Elvis. C'est à ce moment que je me suis demandé "Et si je ne faisais plus jamais caca?". Bien entendu, cela signifierait d'innombrables lavements, mais ces derniers semblaient alors un prix raisonnable à payer pour soulager l'angoisse insurmontable que je vivais.

Mais, n'ayez crainte, vous referez caca normalement... un jour. Votre vie de personne sans honte suivra normalement son cours. Après tout, vous avez survécu à l'horreur de l'accouchement. Ainsi, lorsque vous entendrez d'autres femmes parler de se faire blanchir l'anus avant l'accouchement ou qu'elles vous diront qu'elles n'ont pas oublié d'apporter une robe de chambre vraiment mignonne à l'hôpital, vous vous contenterez de leur filer votre numéro, car vous savez qu'elles auront besoin d'un immense câlin lorsqu'elles rentreront à la maison.

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Meredith Bland

Blogger, Pile of Babies

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