Des roquettes palestiniennes ont tué des civils en Israël et à Gaza en mai

Des roquettes palestiniennes ont tué des civils en Israël et à Gaza en mai

(Jérusalem) – Des tirs de roquettes et d’obus de mortier menés par des groupes armés palestiniens lors des affrontements de mai 2021 dans la bande de Gaza, qui ont tué et blessé des civils en Israël et à Gaza, ont violé les lois de la guerre et constituent des crimes de guerre, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Les autorités palestiniennes et israéliennes affichent depuis longtemps un bilan marqué par l’absence d’enquêtes sur de présumés crimes de guerre, ce qui met en évidence l’importance de l’enquête ouverte par la Cour pénale internationale (CPI) sur les actions menées par les forces israéliennes et palestiniennes.

Le bras armé du Hamas et d’autres groupes armés palestiniens ont tiré des roquettes et des obus de mortier vers des centres de population israéliens, entraînant la mort de 12 civils en Israël et en blessant des dizaines d’autres. Des projectiles, apparemment dirigés vers Israël mais qui ont raté leur cible et sont retombés à l’intérieur de la bande de Gaza, ont tué et blessé un nombre indéterminé de Palestiniens. Human Rights Watch a enquêté sur plusieurs de ces attaques qui ont causé la mort de civils israéliens, ainsi que sur une attaque palestinienne à la roquette qui a fait long feu au-dessus de la ville de Jabalya dans la bande de Gaza, tuant 7 civils palestiniens et en blessant 15.

« Lors des combats du mois de mai, les groupes armés palestiniens ont violé de manière flagrante les lois de la guerre qui interdisent les attaques sans discernement, en tirant des milliers de roquettes non guidées vers les villes israéliennes », a déclaré Eric Goldstein, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « Le manquement des autorités du Hamas et du gouvernement israélien à leur obligation de faire rendre des comptes aux responsables de crimes de guerre présumés commis par leurs forces met en évidence le rôle essentiel que doit jouer la Cour pénale internationale. »

Fin juillet, Human Rights Watch a documenté des frappes israéliennes à Gaza effectuées en mai, qui ont causé la mort de 62 personnes, soit près de la moitié des quelque 129 civils palestiniens répertoriés par les Nations Unies comme ayant été tués par des frappes israéliennes. Human Rights Watch a conclu que ces attaques ont constitué des violations des lois de la guerre et équivalent à des crimes de guerre. Human Rights Watch publiera prochainement un rapport sur les frappes aériennes israéliennes, lors desquelles quatre immeubles résidentiels de plusieurs étages de Gaza ont été détruits ou gravement endommagés.

Les autorités israéliennes ont annoncé que le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens avaient tiré plus de 4 360 roquettes et obus de mortier non guidés vers des centres de population israéliens, entre le 10 et le 21 mai. Elles ont affirmé que ces attaques à la roquette avaient tué 10 civils en Israël, que les tirs de mortier en avaient tué 2 autres, et que « plusieurs centaines » de personnes avaient été blessées. Neuf de ces civils étaient israéliens, dont 2 enfants et 2 Palestiniens citoyens d’Israël, et les 3 autres étaient des étrangers.

Les autorités du Hamas devraient mettre fin aux tirs illégaux de roquettes sur les centres de population israéliens, a déclaré Human Rights Watch.

En juillet, Human Rights Watch s’est entretenu avec 12 personnes en Israël et à Gaza qui ont été témoins d’une attaque palestinienne à la roquette ou qui sont des proches de civils qui ont été tués. Human Rights Watch a examiné deux tirs de roquette en Israël qui ont causé la mort de trois civils: Leah Yom Tov, 63 ans, tuée par des éclats de métal d’une roquette palestinienne dans sa maison de Rishon LeZion, au sud de Tel Aviv, dans la soirée du 11 mai; et Nadine Awad, 16 ans, et Khalil Awad, 52 ans, tués devant leur maison dans le village palestinien de Dahmash dans le centre d'Israël, à environ 20 kilomètres de Tel Aviv, dans la matinée du 12 mai.

Les tirs de roquettes qui ont tué Yom Tov et les Awad ont eu lieu après que les Brigades al-Qassam, le bras armé du Hamas, eurent averti, dans une déclaration faite au soir du 11 mai, qu’elles avaient « dirigé le plus important tir nourri de roquettes vers Tel Aviv et ses environs, avec 130 projectiles, en riposte au ciblage d’immeubles d’habitation civils par l'ennemi. » Le 21 mai, une coalition de groupes armés palestiniens a publié une déclaration dans laquelle elle cherchait à justifier leurs tirs de roquettes sur les villes et les bourgades israéliennes: « Nous avons ouvert le feu sur Tel Aviv, Ashkelon, Ashdod, Beersheva et toutes les villes occupées, les lieux et sites usurpés, en riposte à l’agression barbare commise contre notre peuple. »

Human Rights Watch a également déterminé qu’une roquette palestinienne qui a fait long feu a tué sept personnes à Jabalya, dans la bande de Gaza, le 10 mai. Human Rights Watch a basé cette conclusion sur des entretiens avec des témoins, des visites du site, une inspection de débris de roquettes et l’examen de séquences vidéo.

Aux termes du droit international humanitaire, ou des lois de la guerre, les parties en conflit sont tenues de limiter leurs attaques à des objectifs militaires. Elles doivent prendre toutes les précautions possibles pour minimiser les dommages infligés aux civils. Les attaques délibérées de civils et de biens civils sont interdites – les affirmations du Hamas et des autres groupes armés selon lesquelles leurs tirs de roquettes contre Tel Aviv et d’autres centres de population étaient une réponse à des attaques israéliennes illégales donnent à penser que ces tirs constituaient des attaques délibérées contre des objectifs civils. Les lois de la guerre interdisent également les attaques menées sans discernement, ce qui inclut les attaques qui ne visent pas un objectif militaire particulier, ou qui utilisent des moyens ou des méthodes ne permettant pas aux tirs d’être dirigés effectivement sur une cible militaire spécifique. Les belligérants doivent aussi, dans toute la mesure du possible, éviter de procéder à des tirs à partir ou à proximité de zones densément peuplées et, à défaut, prendre les précautions nécessaires pour protéger les civils qui sont sous leur contrôle contre les attaques en retour.

Des roquettes palestiniennes ont tué des civils en Israël et à Gaza en mai

Un individu qui commet une grave violation des lois de la guerre avec une intention criminelle – c’est-à-dire délibérément ou de manière irresponsable – se rend responsable de crimes de guerre. Les roquettes et les obus de mortier tirés par les groupes armés palestiniens ne sont pas équipés de systèmes de guidage et ont tendance à faire long feu, ce qui les rend extrêmement imprécis et, par conséquent, intrinsèquement aveugles lorsqu’ils sont tirés en direction de zones civiles. Tirer de telles roquettes pour attaquer des zones peuplées de civils constitue un crime de guerre.

Le 12 mai, le Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a indiqué qu’il surveillait la situation à Gaza. Il devrait inclure dans son investigation de la situation en Palestine les tirs illégaux de roquettes palestiniennes contre Israël, ainsi que les attaques israéliennes illégales à Gaza.

Les groupes armés palestiniens ont également tiré de nombreuses roquettes non guidées lors de précédentes phases du conflit, notamment en 2008, 2012, 2014, 2018 et 2019. Les hostilités de mai 2021 se sont produites alors qu’Israël imposait un bouclage général de la bande de Gaza, qui a commencé en 2007, et s’efforçait de manière discriminatoire de déloger des Palestiniens vivant dans Jérusalem-Est occupé, politiques et pratiques qui sont constitutives des crimes contre l'humanité d’apartheid et de persécution commis par le gouvernement israélien, comme Human Rights Watch l’a documenté.Le 27 mai, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a créé une Commission d’enquête pour examiner les violations et abus commis dans le Territoire palestinien occupé (TPO) et en Israël, y compris en faisant avancer le principe de responsabilité pour les auteurs d’abus et de justice pour les victimes. Cette commission devrait examiner les attaques illégales commises par les forces israéliennes et les groupes armés palestiniens lors des affrontements de mai et analyser le contexte général de ces affrontements, y compris le traitement discriminatoire des Palestiniens par le gouvernement israélien. Les conclusions de la commission devraient être transmises au procureur de la CPI et à d’autres autorités judiciaires crédibles qui observent la situation, a déclaré Human Rights Watch.

Les autorités judiciaires dans d’autres pays devraient également enquêter et poursuivre en vertu de leurs lois nationales les personnes qui, de manière crédible, ont été impliquées dans de graves crimes commis dans le TPO et en Israël, selon le principe de la compétence universelle. Les gouvernements devraient aussi soutenir une déclaration politique forte qui traite des dommages causés aux populations civiles par les armes explosives et engage les États à éviter d’utiliser ces types d’armes à grand rayon d’impact dans les zones peuplées.

« Les autorités du Hamas devraient cesser d’essayer de justifier des tirs de roquettes illégaux qui tuent et blessent des civils sans discernement en dénonçant les violations commises par Israël », a affirmé Eric Goldstein. « Les lois de la guerre sont destinées à protéger tous les civils contre tout préjudice. »

Informations complémentaires

Les hostilités de mai

Les affrontements de mai 2021 ont été consécutifs à des efforts déployés par des organisations de colons juifs pour expulser de Jérusalem-Est des Palestiniens qui en étaient des résidents de longue date et confisquer leurs propriétés. Les Palestiniens ont alors organisé des manifestations dans cette partie de la ville et les forces de sécurité israéliennes ont tiré sur les cortèges des cartouches de gaz lacrymogène, des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc, blessant des centaines de Palestiniens.

Le 10 mai, des groupes armés palestiniens à Gaza ont commencé à tirer des roquettes sur des centres de population israéliens. L’armée israélienne a mené des attaques dans la bande de Gaza, dont la densité de population est très élevée, à l’aide de missiles, de roquettes et de tirs d’artillerie. Dans un grand nombre de ces attaques, l’armée israélienne et les groupes armés palestiniens ont eu recours à des armes explosives à grand rayon d’impact dans les zones peuplées. Un cessez-le-feu entre les deux parties est entré en vigueur le 21 mai.

Tirs de roquettes et d’obus de mortier palestiniens ayant tué et blessé des civils en Israël

Sur les plus de 4 360 attaques à la roquette ou au mortier menées par les groupes armés palestiniens, 3 573 ont « pénétré l’espace aérien israélien », selon les autorités israéliennes. Celles-ci ont affirmé que leur système de défense anti-aérienne, connu sous le nom de Dôme de fer (Iron Dome), avait intercepté environ 90% des roquettes tirées.

Les attaques ont causé la mort de 13 personnes en Israël, parmi lesquelles 12 étaient des civils, dont 2 enfants, et en ont blessé plusieurs centaines d’autres, selon les autorités israéliennes. Ces mêmes autorités ont affirmé que les attaques avaient directement causé la mort de 9 civils, 3 autres étant décédés du fait d’accidents ou d’arrêts cardiaques survenus alors qu’ils couraient pour se mettre à l’abri à l’approche des roquettes. Les 12 civils tués comprenaient 9 Israéliens, dont 2 Palestiniens de nationalité israélienne, et 3 étrangers – 2 originaires de Thaïlande et 1 d'Inde.

Leah Yom Tov, tuée à Rishon LeZion le 11 mai

Leah Yom Tov, 63 ans, a été tuée le 11 mai vers 20h00 à Rishon LeZion, au sud de Tel Aviv, lorsqu’une roquette est tombée sur sa maison. Son fils, Kfir Yom Tov, a déclaré:

Il a précisé qu’elle était seule chez elle lorsque la roquette est tombée et qu’elle a été tuée sur le coup par des éclats :

Membres de la famille Awad tués à Dahmash, le 12 mai

Khalil Awad, 52 ans, et sa fille Nadine, 16 ans, ont été tués dans une attaque à la roquette devant leur maison dans le village palestinien de Dahmash, dans le centre d’Israël, le 12 mai vers 3h00 du matin. Suzan Awad, l’épouse et la mère des victimes, a décrit le tir de roquette :

Suzan Awad a décrit son mari comme « un homme aimant, généreux et modeste » :

C’était un métallurgiste et il travaillait très dur pour pourvoir aux besoins de la famille. Pour lui, assurer à nos enfants une bonne éducation était la première priorité. Le rêve de ma fille était de devenir médecin, afin d’aider les autres et de contribuer au bien-être de la communauté. Elle avait beaucoup de talents. À l’école, elle était connue comme une élève brillante et prenait part à de nombreux projets et activités scolaires. Elle étudiait très sérieusement et s’investissait beaucoup pour obtenir de bonnes notes, afin de pouvoir faire des études de médecine en Israël. Elle aimait beaucoup les arts et la musique et [récemment] elle avait appris sur internet à jouer de la guitare. Elle aimait beaucoup cela, même si elle était meilleure au piano.

Je suis toujours sous le choc et traumatisée, je n’arrive pas à croire qu’ils sont morts et ne sont plus ici avec moi. C’est dur pour moi de retourner à ma routine, de reprendre mon travail. Avant cette tragédie, je travaillais dans un magasin de vêtements, et je ne peux plus continuer. Personne ne devrait souffrir comme cela. Je prie pour la paix pour tous, pour les Palestiniens et les Israéliens, et j’espère que cette tragédie attirera davantage l'attention sur Dahmash et que les conditions de vie ici s’amélioreront.Ido Abigail, tué à Sderot le 12 mai

Un tir de roquette palestinien a causé la mort d’un enfant de 5 ans, Ido Abigail, à Sderot, près de Gaza, le 12 mai. La roquette est tombée dans la pièce sécurisée de l’appartement de la famille d'Ido et a également blessé sept autres membres de la famille, dont sa mère et sa sœur âgée de 7 ans. Le Jerusalem Post a affirmé que le père d’Ido, Assaf Abigail, qui n’était pas chez lui au moment de l’attaque, a déclaré, dans l’éloge funèbre de son fils: « Je suis désolé que l’éclat t’ait frappé, plutôt que moi » et « J’en aurai le cœur brisé pour l’éternité. » Il a ajouté: « J’espère que tu es le dernier sacrifice et que c’est la dernière fois qu’un parent enterre son enfant. »

Les autorités israéliennes ont identifié les autres civils tués en Israël du fait des tirs palestiniens de roquettes et d’obus de mortier comme étant: Soumya Santosh, 32 ans, une ressortissante indienne qui travaillait à Ashkelon; Nella Gurevitz, 52 ans, d’Ashkelon; Orly Liron, 52 ans, de Netaim, un moshav ou village coopératif, au sud de Tel Aviv; Miriam Arie, 82 ans, de Shtulim, un moshav proche d’Ashdod dans le sud d’Israël; Gershon Franko, 55 ans, de Ramat Gan, près de Tel Aviv; Hava Vaknin, 73 ans, de Holon, près de Tel Aviv; Sikharin Sangamram, 24 ans, un Thaïlandais qui travaillait à Ohad, un moshav proche de Gaza; et Weerawat Krunboorirak, 44 ans, un autre Thaïlandais également employé à Ohad.

Tirs ratés de roquettes palestiniennes retombées sur Gaza

Certaines roquettes palestiniennes – 680 selon l’armée israélienne – ont fait long feu et sont retombées non loin de leur lieu de lancement, dans la bande de Gaza, faisant parfois des morts et des blessés. Les autorités du Hamas n’ont fourni aucune information sur le nombre de roquettes ayant fait long feu ou sur le nombre de personnes dont cela a entraîné la mort à Gaza, et il n’y a pas d’estimations précises de sources indépendantes.

Mort de 7 civils à Jabalya (bande de Gaza), le 10 mai

Human Rights Watch a déterminé, sur la base de récits de témoins lors de visites du site, de l’examen de débris de munitions et de l’étude de séquences vidéo, qu’une roquette palestinienne a fait long feu et est retombée dans la ville de Jabalya, dans le nord de la bande de Gaza, dans la soirée du 10 mai, tuant sept civils, dont deux enfants.

Human Rights Watch a visité cet endroit le 14 et le 26 juillet et s’est entretenu avec 10 témoins de l’attaque et de ses suites. Nous ne révélons pas leurs noms, pour leur sécurité.

La roquette, tirée le 10 mai vers 18h00, est retombée dans la rue du martyr Saleh Dardona, à une vingtaine de mètres de la mosquée Omari, à Jabayla. Trois adultes et un enfant, qui étaient dans la rue à ce moment-là, ont affirmé avoir vu une roquette s’élever dans le ciel au-dessus d’eux, puis retomber dans la rue. Deux des adultes ont précisé qu’ils avaient vu la roquette arriver du nord-ouest. Une quatrième personne a entendu le bruit d’une roquette qui était tirée et l’a vue tomber devant son magasin.

La femme d’une des personnes tuées a déclaré :

Un propriétaire local de magasin a déclaré :

Un membre de la famille d’une autre personne tuée a déclaré :

Il a raconté que parmi les personnes tuées et blessées dans cette attaque, se trouvaient un père et un enfant qui lavaient une voiture, un homme qui circulait à moto, un enfant qui venait chercher une assiette de nourriture, une femme qui sortait d’un salon de coiffure et un enfant qui jouait devant un magasin de bicyclettes. Il a ajouté qu’il s’était entretenu plus tard avec une personne qui avait appris ce qu’il s’était passé et lui avait dit que « six roquettes avaient été tirées à partir du secteur de Sheikh Radwan » de Jabalya, un quartier commercial et résidentiel situé à un kilomètre du point de chute de la roquette, et que toutes avaient frappé diverses zones proches.

Leurs proches et le ministère de la Santé de Gaza ont identifié les victimes comme étant Bara al-Gharabli, 6 ans; Mustafa Mohammad Obied, 14 ans; Mousa Khamees Junied al-Zain, 20 ans; Raed Abu Warda, 33 ans; Nabeel Noman Dardona, 24 ans; Ismat al-Zain, 50 ans; et Bachir Aloush, 54 ans. La roquette a également blessé 15 personnes, dont 5 enfants, selon des membres des familles des blessés et d’autres personnes qui les connaissent.

Les propriétaires de magasins situés à proximité du point de chute ont montré à Human Rights Watch des débris de la munition, précisant qu’ils les avaient récupérés dans la rue ou dans des boutiques du voisinage le jour de l’incident. Ces débris indiquent que les armes utilisées étaient des roquettes semblables, en taille et en charge utile, à des obus d’artillerie non guidés de type Grad. La taille et l’ampleur de l’explosion et les dommages de fragmentation subis par les murs situés près du point de chute cadrent avec la détonation de ce type de munition.

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