Rapport alarmant du GIEC - La Suisse n’échappe pas à l’avenir apocalyptique du climat

Rapport alarmant du GIEC - La Suisse n’échappe pas à l’avenir apocalyptique du climat

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Rapport alarmant du GIEC – La Suisse n’échappe pas à l’avenir apocalyptique du climat

Les Helvètes risquent de connaître davantage de vagues de chaleur, de fortes précipitations et de sécheresse, au regard du rapport publié lundi par les experts climats de l’ONU (Giec).

La Suisse ne va pas échapper à cette évolution. Elle risque de connaître davantage de vagues de chaleur, de fortes précipitations et de sécheresse. «Touchant l’agriculture et les écosystèmes, celles-ci augmenteront en fréquence et en intensité dans l’ouest de l’Europe centrale, et donc aussi en Suisse, à mesure que le réchauffement de la planète s’accentuera», déclare Sonia Seneviratne, professeure à l’EPFZ et une auteure principale coordonnatrice du rapport, en charge du chapitre sur les extrêmes météorologiques et climatiques.Certains changements, comme l’élévation du niveau des mers ou la fonte des calottes glaciaires, sont déjà irréversibles pour des centaines ou des milliers d’années, précise Gian-Kasper Plattner. Selon le rapport du GIEC, le recul des glaciers se poursuivra également pendant des décennies, même si les températures mondiales se stabilisent.Face à cet avenir apocalyptique, les appels à agir se multiplient. «Stabiliser le climat va nécessiter une réduction forte, rapide, et durable des émissions de gaz à effet de serre, pour atteindre la neutralité carbone», insiste Panmao Zhai, co-président du groupe d’experts ayant élaboré ce premier volet de l’évaluation du Giec.

La Suisse va s’engager pour une protection du climat efficace à l’échelle mondiale lors de la COP 26, indique Simonetta Sommaruga lundi dans un tweet. «Le GIEC confirme ce que les ministres des pays impactés me décrivent», écrit-elle après la publication du rapport du groupe d’experts.

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«Le rapport montre que les concentrations atmosphériques de CO2 en 2019 étaient 47% plus élevées qu’au début de l’ère industrielle et globalement plus élevées qu’à n’importe quel moment au cours des deux derniers millions d’années», a déclaré Gian-Kasper Plattner de l’Institut fédéral suisse de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) et un auteur principal du rapport du GIEC.

Origine humaine

La température à la surface du globe entre 2011 et 2020 était en moyenne supérieure d’environ 1,1 degré Celsius à celle de l’époque préindustrielle (1850 à 1900). La fréquence et l’intensité des vagues de chaleur et des précipitations extrêmes ont augmenté depuis 1950.

Selon le GIEC, la principale cause de ces évolutions est le changement climatique d’origine humaine. «Il est extrêmement improbable que certaines des vagues de chaleur récemment observées aient pu se produire sans l’influence humaine», déclare Sonia Seneviratne, professeure à l’EPFZ et une auteure principale coordonnatrice du rapport, en charge du chapitre sur les extrêmes météorologiques et climatiques.

Les températures mondiales continueront à augmenter jusqu’au milieu du siècle. L’ampleur de l’augmentation dépendra des nouvelles émissions. Et Erich Fischer, un autre auteur principal du rapport, lui aussi de l’EPFZ de déclarer que «le réchauffement climatique ne peut encore être limité à moins de 1,6 degré Celsius avec plus de 50% de probabilité, et très probablement à moins de 2 degrés, seulement si les émissions de dioxyde de carbone diminuent rapidement dans les années à venir et sont réduites à un niveau net zéro d’ici 2050».

ATS

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