Quel que soit leur âge, les enfants trouveront leur bonheur dans les salles de cinéma en cette fin d’année. Avec, bien sûr, des longs métrages, mais aussi de belles collections de courts animés et des pépites de Laurel et Hardy.
Y “Même les souris vont au paradis”, de Jan Bubeníček et Denisa Grimmová
Au-delà du regard singulier sur la mort, cette adaptation d’un livre pour enfants bénéficie d’une technique irréprochable, à base de marionnettes et d’une pointe de 3D. Les pionniers de l’animation tchèque, Jiří Trnka et Karel Zeman, en seraient probablement fiers. Dès 6 ans.
Y “Le Peuple loup”, de Tomm Moore et Ross Stewart
Dans une Irlande placée sous la botte d’Oliver Cromwell, la forêt est le seul havre de liberté. Un bijou de film d’animation ciselé comme une légende celte, par le réalisateur du Chant de la mer. Dès 8 ans.
Y “On est fait pour s’entendre”, de Pascal Elbé
De gaffes en bisbilles, un enseignant quinquagénaire qui perd l’ouïe rend folle sa nouvelle voisine. Une comédie romantique tout en tendresse et en éclats de rire, avec un casting à l’unisson (Sandrine Kiberlain, Pascal Elbé). Dès 12 ans.
Y “En attendant la neige”, œuvre collective
Ce florilège de cinq courts métrages autour de la neige enchaîne des bijoux d’animation. Mention particulière à Première Neige (Lenka Ivancíková, 2015), qui relate le réveil d’un bébé hérisson durant son hibernation, avec des marionnettes plus vraies que nature animées image par image. Dès 4 ans.
Y “Encanto, la fantastique famille Madrigal”, de Byron Howard, Jared Bush et Charise Castro Smith
Disney rassemble les familles pour les fêtes ! Cette nouvelle fable enchantée, aux faux airs du génial Coco (2017), prend ses quartiers dans la casita Madrigal, une improbable demeure nichée au fin fond de la Colombie où tous ses locataires ont un don magique… sauf une ! Dès 7 ans.
Y “Maman pleut des cordes”, œuvre collective
Cette série de courts métrages animés vaut notamment pour le dernier d’entre eux. Avec tendresse, Hugo de Faucompret raconte les vacances d’une petite fille, alors que sa mère est en dépression, dans une Normandie féerique : superbes décors, peints à la main. Dès 6 ans.
Y “Any Day Now”, de Hamy Ramezan
Une famille iranienne qui demande l’asile en Finlande est menacée d’expulsion. Ce beau premier long métrage à hauteur d’enfant renouvelle le genre du film sur les migrants avec une mise en scène d’une douceur inattendue. Dès 10 ans.
Y “La Panthère des neiges”, de Marie Amiguet et Vincent Munier
Ce documentaire aux images somptueuses suit au plus près l’écrivain voyageur Sylvain Tesson et le photographe animalier Vincent Munier dans leur quête de l’insaisissable créature de l’Himalaya. Une ode à la nature, hypnotique et mystérieuse. Dès 10 ans.
T “Grandir, c’est chouette !”, œuvre collective
Moins rythmé que d’habitude, ce nouveau programme de courts d’animation du collectif La Chouette du cinéma est consacré à la transition de l’enfance à l’adolescence. Dès 4 ans.
T “Zébulon le dragon et les médecins volants”, de Sean Mullen
Un programme de quatre courts métrages d’animation qui racontent des histoires de princesses à rollers, aux corps hors norme… Et qui valent le coup d’œil. Dès 4 ans.
T “Ron débloque”, de Sarah Smith, Jean-Philippe Vine et Octavio Rodriguez
Disney pioche un bon sujet (le danger de l’hyperconnexion et la systématisation du réseau social comme mode d’interaction) mais peine à émouvoir. Reste le rigolo Ron, robot « B-Bot » défectueux et affectueux, à la croisée d’Eve de Wall-E et d’un Tamagotchi. Dès 7 ans.
T “Le Trésor du Petit Nicolas”, de Julien Rappeneau
Une nouvelle équipe s’empare du petit héros de Sempé et Goscinny… et c’est la décoration qui gagne. Le manque de vitalité menace ce film qui fait le pari de la gentillesse et de la douceur. Dès 8 ans.
T “Le Noël de petit lièvre brun”, œuvre collective
Rudesse et douceur de l’hiver, en quatre courts métrages d’animation. Le meilleur, qui donne son titre au programme, est une adaptation de l’album Devine combien je t’aime, classique de la littérature jeunesse britannique, avec un beau graphisme à l’ancienne. Dès 3 ans.
T “Le Quatuor à cornes : Là-haut sur la montagne”, œuvre collective
Les quatre vaches découvrent les Alpes en hiver. Avec deux jolis courts en préambule, dont une drôle de cohabitation animalière, qui tire son humour véloce des cartoons de Chuck Jones. Dès 4 ans.
T “Clifford”, de Walt Becker
Vous vous souvenez de Stuart Little (1999), la gentille petite souris new-yorkaise ? Eh bien, dans Clifford, nom d’un géant toutou tout rouge, on retrouve la même ambiance « tout-va-bien-à-Manhattan ». Un film familial et divertissant, pile à l’heure pour les fêtes ! Dès 6 ans.
T “SOS fantômes : L’Héritage”, de Jason Reitman
Un retour en forme d’hommage trépidant et affectueux aux bons vieux Ghostbusters d’autrefois. Au gré d’une intrigue toute neuve, de nombreux clins d’œil et retrouvailles réjouissantes attendent les fans de la fameuse saga comico-fantastique. Dès 10 ans.
T “Où est Anne Frank !”, d’Ari Folman
Kitty, la confidente imaginaire d’Anne Frank, prend vie et nous fait partager leur amitié. Lumineux comme la jeunesse, sombre comme le destin de l’adolescente juive d’Amsterdam en 1942, un film d’animation contrasté, parfois inégal mais très créatif. Dès 8 ans.
T “Les Elfkins : Opération pâtisserie”, d’Ute von Münchow-Pohl
Les Elfkins sont de pimpants lutins à bonnet pointu, pas plus grands que des jouets. Un gentil spectacle de fin d’année pour (petits) amateurs de sucreries, dans un film d’animation rutilant comme une déco de Noël. Dès 6 ans.
T “Princesse Dragon”, de Jean-Jacques Denis et Anthony Roux
Elle s’appelle Poil, elle crache du feu, mais ne ressemble pas du tout à son redoutable dragon de père… Un dessin animé attachant, vif et coloré, qui développe mine de rien une brassée de thèmes importants autour de la filiation et de la tolérance. Dès 6 ans.
À VENIR
“Tous en scène 2”, de Garth Jennings
Retour du koala rêveur Buster Moon et de ses artistes chanteurs qui, cette fois, prennent d’assaut l’empire du show-business, géré par un loup blanc aux dents longues ! Après un premier volet en 2016, cette suite promet de nouvelles reprises de chansons pop-rock, interprétées par une drôle de ménagerie. En salles le 22 décembre. Dès 6 ans.
“Laurel et Hardy : premiers coups de génie”, œuvre collective
Ou comment initier les enfants au burlesque muet, avec trois courts métrages de la fin des années 1920. Au programme : vente de sapins de Noël en été, évasion de prison, boxe et tarte à la crème. En salles le 22 décembre. Dès 6 ans.
“Belle”, de Mamoru Hosoda
L’auteur des Enfants loups (2012) et du Garçon et la bête (2015) revient avec un anime de science-fiction, où une adolescente introvertie devient chanteuse adulée dans un monde virtuel. Vertige en perspective. En salles le 29 décembre. Dès 12 ans.