Basée à Tarbes, Janécio met l'humain au centre de la mode

Depuis toujours, Anaïs Goussy aime les vêtements. Mais son parcours scolaire ne la prédestinait pas du tout à travailler dans ce milieu. « J'ai fait un Bachelor de commerce à Toulouse, puis j'ai continué avec un Master en entrepreneuriat. C'est quelque chose qui me passionne, créer des activités », commence-t-elle.« Après mes études à Paris, j'ai travaillé dans le monde de la mode, et tout ce que j'ai vu m'a poussé à réfléchir à une meilleure façon de créer ». Son souhait est alors de faire les choses différemment, d'éviter de surproduire, et de repositionner le client en tant qu'humain et non en tant que pion commercial.C'est à Tarbes qu'elle se lance en 2019, avant d'étendre son activité vers Pau. « Nous avons également des corners éphémères dans des Galeries Lafayette du Sud-Ouest. Cela nous permet d'être proche de notre clientèle, d'être à l'écoute. C'est très important pour nous ».Aujourd'hui, Anaïs Goussy a développé une équipe avec deux autres femmes pour faire vivre son activité : une couturière, et une jeune en alternance pour la communication. « Je suis autodidacte sur la partie stylisme car cela me passionne, mais il m’est indispensable de m’entourer de personnes qualifiées pour développer mon projet ».

Janécio ce sont des engagements forts. Les premiers auxquels on peut penser, à savoir l'écologie et le circuit court, sont respectés autant que possible par la créatrice. « Les tissus sont en grande partie écoresponsables. Nous nous fournissons majoritairement en France, et pouvons aller, au plus loin, en Espagne ou en Italie ».Mais rester dans l’hexagone était une priorité pour Anaïs Goussy. « Il y a un savoir-faire unique en France. Nous sommes mondialement connus pour être des pionniers de la mode. C'est un choix assez logique de vouloir rester ici. Et puis cet attachement local aide à maintenir le savoir-faire national ».Autre engagement important pour la marque : éviter la surproduction. « C'était mon point de départ. Je voulais produire sans trop en faire. Alors j'ai décidé que je n'allais produire que ce qui était vendu ». Ainsi chez Janécio, pas de stock ! C'est à la commande. « Mais, ce n'est pas sur-mesure », précise-t-elle.

Ce positionnement a permis à la marque de développer une personnalisation des vêtements. « Je dessine un modèle, et je sélectionne plusieurs tissus (coloris, motifs). Lors de la commande, les clientes peuvent choisir les pièces personnalisées qu'elles préfèrent, pour ne créer presque que des pièces uniques ».Et ce n'est qu'une partie de tout ce que propose Janécio : finition à la main, qualité haut-de-gamme, grandes et petites tailles, etc. « J'avais réellement envie de faire les choses correctement ».Et ce n'est pas terminé, bien au contraire, puisqu'Anaïs Goussy fourmille de projets. « J'aimerais recruter une nouvelle couturière, et continuer à développer les boutiques éphémères. J'ai très envie de développer l'axe sur le mariage également, quelque chose qui plaît à nos clientes. Puis, poursuivre dans l'innovation autour de la personnalisation », conclut-elle.Janécio et Anaïs Goussy sont d'ailleurs accompagnés dans leurs projets par Bpifrance. Un soutien de taille pour une entreprise aux grandes ambitions. Et si le tout se concrétise, c'est tout un territoire qui en profitera.