Tout ce que vous vouliez savoir sur la sexualité active ou passive (sans jamais oser le demander)

Tout ce que vous vouliez savoir sur la sexualité active ou passive (sans jamais oser le demander)

Nous vivons dans une société patriarcale. Il n’est donc pas surprenant que les passifs soient stigmatisés parce qu’ils font des choses considérées comme réservées aux femmes pendant les rapports sexuels.

Certains homosexuels préfèrent être actifs, car ce rôle ne menace pas leur masculinité. “Le problème, c’est que les actifs sont souvent perçus comme plus masculins, virils et agressifs, tandis que les passifs sont généralement qualifiés d’efféminés et associés à une position de soumission”, écrivait Madison Moore, critique culturel et professeur d’études sur la communauté queer dans Thought Catalog en 2014.

“Cette attitude est purement culturelle et profondément ancrée dans notre conception du genre”, poursuit-il. “Les hommes sont censés être des hommes, pas se prendre des bites dans le cul.”

La question découle du problème plus large de la discrimination vis-à-vis des hommes présentant des caractéristiques plus féminines au sein de la culture gay.

Pas de rapport avec la personnalité ou l’apparence

Ne tombez pas dans le piège qui consiste à présupposer la position sexuelle préférée de quelqu’un en fonction de son apparence.

Tout ce que vous vouliez savoir sur la sexualité active ou passive (sans jamais oser le demander)

De nombreux hommes aiment être passifs, tout comme de nombreux hommes plein d’assurance au travail ou en public profitent d’être au lit pour déléguer un peu de contrôle et jouer les soumis. Certains homosexuels “efféminés” adorent aussi être actifs.

“En plus d’être dégradant, c’est un non-sens absolu que d’être mis dans une case en fonction de son expression ou de son physique”, énonce Bradley Birkholz, créateur YouTube et militant pour les droits des homosexuels.

“Dès l’instant où quelqu’un suppose que vous souhaitez subir certaines choses au lit, il y a danger, quel que soit votre genre ou votre orientation sexuelle”, prévient-il. “Selon moi, notre culture dicte aux gens que nos paroles, nos actes et notre tenue vestimentaire indiquent que nous voulons subir certaines choses au lit, alors que ce n’est tout simplement pas vrai.”

Comme dans n’importe quelle relation sexuelle, la communication est primordiale. Il faut se demander et savoir ce que son partenaire attend, et non se reposer sur des préjugés.

“On peut être gay sans aimer la sodomie, et ce n’est pas un problème. On peut aussi utiliser les étiquettes d’actif ou de passif”, continue Birkholz. “Ces termes n’ont rien de péjoratif. Il faut simplement éviter de s’en servir pour qualifier d’autres personnes sur de simples suppositions.”

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Cet article, publié sur le HuffPost américain, a été traduit par Typhaine Lecoq-Thual pour Fast ForWord.

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