Législatives en Haute-Garonne : qui se représente? - ladepeche.fr

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« Chaque chose en son temps. D’abord l’élection présidentielle. Puis les élections législatives, observe un député macroniste. Il y a de telles incertitudes liées au contexte national… » Présidentielle en avril, législatives en juin, jamais le second scrutin n’a paru aussi lié au premier et, dans toutes les formations politiques, à l’exception des Républicains, l’heure est à l’attentisme. D’autant plus chez les sortants. En 2017, la vague macroniste avait balayé toutes les places fortes socialistes, sauf dans le Comminges. Cette année, les investitures En Marche n’interviendront qu’en avril. Mais tous les sortants ou presque sont sur la ligne de départ.

1ère circonscription (centre de Toulouse à Blagnac).- « Je serai partant. Rien ne peut m’en empêcher. » Pierre Cabaré (LREM) ne cache plus ce que son activisme de ces derniers temps montrait. On l’a ainsi vu sur le plateau de Balance Ton Post avec Eric Naulleau dénoncer les violences envers les élus. Pierre Cabaré s’applique à la lettre la consigne qu’il dit venue des instances du parti : « Tous les sortants auront l’investiture ». Mais le cas du député, toujours sous le coup d’une enquête pour harcèlement moral déclenchée par une ancienne assistante, n’est pas aussi simple puisque chez En Marche certains aimeraient le pousser sur la touche en raison de ses prises de position jugées par toujours cohérentes.

2e circonscription (de l’Union à Montastruc).- Cadre du MoDem allié de La République en Marche, Jean-Luc Lagleize dit « fort probable » sa candidature.3e circonscription (Côté pavée à Verfeil).- « Il est trop tôt pour parler des législatives », avance Corinne Vignon (LREM) dont l’investiture fait cependant peu de doute.

4e circonscription (du quartier Saint-Cyprien au Mirail).- Ex-référent En Marche en 2017, Mickaël Nogal, qui avait fait part de doutes en cours de mandat, ne se représente pas. Il l’a dit dans nos colonnes en décembre. Sa succession est ouverte dans une circonscription où En Marche n’est pas en position de force.

5e circonscription (Grenade, Fronton, Villemur).- Jean-François Portarrieu (LREM), par ailleurs conseiller municipal toulousain et métropolitain dans la majorité de Jean-Luc Moudenc devrait se représenter.

6e circonscription (Colomiers à Cadours).- Monique Iborra nous dit ouvertement, dans une réponse par SMS, ce que son entourage répète depuis quelque temps : « Beaucoup reste à faire et je serai donc partante si les circonstances font que nous puissions continuer à œuvrer avec le souci de l’intérêt général. » À 76 ans, elle se dit « en parfaite forme physique. J’ai toujours beaucoup aimé les périodes électorales et je m’investis pleinement pour défendre le bilan d’Emmanuel Macron. » Mais en 2017, rappelle-t-on à En Marche, elle a signé une charte qui interdit plus de trois mandats, ce qui sera son cas. Sur ce sujet, Monique Iborra ne nous a pas répondu.

7e circonscription (Auterive, Cintegabelle…).- Elisabeth Toutut-Picard (LREM), qui n’a pas donné suite à notre sollicitation, pourrait se représenter.

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8e circonscription (Comminges).- Vainqueur par 91 voix au second tour de 2017 après une incroyable remontada, Joël Aviragnet, unique député socialiste, serait candidat à sa succession.

9e circonscription (sud de Toulouse et Portet).- Sandrine Mörch (LREM) nous a affirmé être sur les rangs.

10e circonscription (Lauragais).- Elu haut la main avec l’étiquette En Marche, Sébastien Nadot a quitté la majorité lors du vote du budget en 2018. Sollicité hier, il se dit candidat « mais pas nécessairement en Haute-Garonne » et évoque « le Gers ou la circonscription de l’étranger Espagne-Andorre ». Et cela avec l’étiquette du parti qu’il a créé « Education, démocratie, dignité ».


Où en sont les formations politiques

Si elles se défendent de penser à autre chose qu’à la présidentielle, toutes les formations politiques ont commencé à travailler sur leurs investitures pour les législatives des 12 et 19 juin. Voici un tour d’horizon pour les principaux partis.

Le Parti socialiste.- L’ancien parti hégémonique en Haute-Garonne, à la peine pour la présidentielle, a ouvert les candidatures pour les circonscriptions 1, 3, 5, 6, 8 et 10. Le délai de dépôt s’achève ce mercredi soir. À ce stade, « on nomme des porte-parole », précise François Briançon qui préside la commission électorale. Quelques noms de candidats sont murmurés : les conseillers départementaux Julien Klotz (4e circonscription) et Sandrine Floureusses (5e), Fabien Jouvé, élu à Colomiers (6e), Joël Aviragnet (8e), Simon Viguer, élu à Castanet (10e). Sur la 9, l’ex-circonscription de Christophe Borgel, un territoire qui sera disputé, on prête des intentions à Thierry Suaud, Jean-Louis Llorca… Avant ratification, un dialogue devrait avoir lieu avec les partenaires habituels : PRG, PCF…

Le Parti communiste.- Le PCF a indiqué hier privilégier le rassemblement à gauche tout en lançant ses propres procédures de désignation.Europe Ecologie les

Verts.- Selon Régis Godec, secrétaire régional, en raison du contexte de la présidentielle, « il n’y a pas de discussion à ce stade avec d’autres formations en vue d’investitures communes ». Les procédures EELV vont être lancées en février pour s’achever le 15 avril. Elles associeront les autres formations du Pôle écologiste comme Génération.s. Au vu des dernières élections, les Verts ont une carte à jouer à Toulouse et au-delà. Régis Godec songe aux circonscriptions 1, 4, 6 et 9. Sera-t-il lui-même candidat sur la 4e ? On lui en prête l’intention. « On verra », glisse-t-il.

La France Insoumise.- La formation de Jean-Luc Mélenchon s’est elle aussi lancée dans la désignation de « chefs de file », des binômes femme-homme. Un travail plus ou moins avancé selon les circonscriptions et qui ne sera validé qu’après la présidentielle. Dans la 4, François Piquemal, comme titulaire, et Victoria Scampa, tiennent la corde. Sur la 9, l’ex-conseillère régionale Myriam Martin et Simon Berger ont été désignés. Des noms de candidates de 2017 sont aussi avancés comme celui d’Anne Stambach (2e). Par ailleurs, Manuel Bompard, député européen et directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, s’interroge. Il pourrait renoncer à son mandat pour se présenter à Toulouse ou ailleurs. Proche des Insoumis, le maire divers gauche de L’Union, Marc Péré, affirme ne rien exclure à ce stade.

La République en marche.- La formation n’investira ses candidats qu’après la présidentielle. Ce qui inclura des discussions avec le Modem, Horizons et le Parti radical. Cela concerne les sortants qui devraient tous ou presque reconduits. Sur la 8e, le nom de Céline Laurenties, maire sans étiquette de Péguilhan dans le Comminges, conseillère départementale et attachée parlementaire du sénateur Médevielle, est évoqué. Comme dans la 10, celui de Dominique Faure, maire de Saint-Orens.Le

Rassemblement national.- Comme à chaque élection, le RN aura des candidats partout.

Reconquête (Éric Zemmour).- Porte-Parole, Benjamin Cauchy indique que Reconqête « a la volonté d’avoir des candidats dans chaque circonscription. »

Les Républicains et le cas Serge Didier

Dans ce paysage politique mouvant, les Républicains font figure d’exception car ils ont investi leurs candidats dès le 2 novembre. Il s’agit de Maxime Boyer (1ere), Christine Gennaro-Saint (2e), Laurence Arribagé (3e), Bertrand Serp (4e), Jean-Christophe Cheronnet (5e), Christophe Alvès (6e), Michel Aujoulat (7e), Cécile Dufraisse (9e) et Stéphanie Respaud Hézard (10e). Mais les LR ont un caillou dans la chaussure en la personne de l’ancien élu baudisien Serge Didier qui veut y aller. L’ex-élu, âgé de 70 ans, spécule sur la mise en examen de Laurence Arribagé pour avancer sa propre candidature sur la 3e circonscription. « Je suis toujours candidat », nous a-t-il indiqué hier en considérant que l’investiture de Laurence Arribagé ne lui est pas acquise. Serge Didier, qui a rencontré Jean-Luc Moudenc, devait faire acte de candidature auprès des LR. A la fédération de la Haute-Garonne, sa démarche est jugée « rocambolesque ».

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