Le Premier ministre Edouard Philippe a confirmé jeudi que le déconfinement commencerait lundi 11 mai, mais qu'il sera "progressif" et assorti de nombreuses restrictions et invitations à la prudence, dans une France "coupée en deux" entre départements classés en vert ou en rouge. "La levée progressive du confinement peut être engagée ce lundi 11 mai", au vu de la situation sanitaire, a d'emblée annoncé le Premier ministre depuis l'hôtel de Matignon, après presque deux mois de verrouillage complet du pays.
Il a cependant averti que la France était "coupée en deux" selon les situations sanitaires entre départements "verts" et "rouges", et a appelé au maintien strict des gestes de protection car "nous ne pouvons faire le malin avec le virus".
Un nouveau point d'étape sera d'ailleurs effectué le 2 juin, afin de "passer à une nouvelle phase" du déconfinement ou, en cas de "mauvais résultats", "en tirer les conséquences".
Pour l'heure, les quatre régions du quart nord-est --Hauts de France, Ile-de-France, Grand Est et Bourgogne Franche-Comté-- ainsi que Mayotte présentent ainsi des indicateurs inquiétants, soit en raison d'une circulation encore active du virus, soit en raison de "tension" sur les capacités hospitalières. Cela concerne notamment les 12 millions d'habitants de l'Ile-de-France, où le nombre de cas "reste plus élevé qu'espéré". Dans ces départements rouges, "le déconfinement est possible" à partir du 11 mai mais "avec certaines restrictions : pas d'ouverture des collèges, ni des parcs et jardins", a ajouté le chef du gouvernement.
Un retour en classe pour les élèves de 6e et 5e est envisagé en revanche à compter du 18 mai dans les départements classés "vert". M. Philippe et les ministres l'entourant ont multiplié les mises en garde afin d'éviter une résurgence des contaminations, illustrant ainsi le cheminement du pays "sur une ligne de crête", dixit le Premier ministre. "Le déconfinement progressif ne doit pas être la marque d'une baisse de notre vigilance", a insisté le chef du gouvernement, en invoquant l'esprit de "responsabilité" des Français.
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19h57. Le bilan approche les 26.000 décès en France, 178 morts supplémentaires en 24 heures
L'épidémie due au coronavirus a fait 25.987 morts en France depuis le 1er mars, dont 16.386 dans les établissements hospitaliers et 9.601 dans les Ehpad et autres établissements médico-sociaux, a annoncé jeudi le ministère de la Santé https://dashboard.covid19.data.gouv.fr.
Le bilan quotidien s'élève à 178 morts. Il était mercredi de 278 décès. Le nombre total de cas graves en réanimation atteint 2.961, soit 186 de moins que la veille. De la même manière, le nombre de personnes hospitalisées pour une infection due au coronavirus a baissé à 23.208 personnes (775 de moins que la veille).
Le gouvernement d'Edouard Philippe a détaillé le même jour son plan de déconfinement qui doit permettre à partir de lundi de desserrer l'étau instauré de manière inédite en France depuis sept semaines pour lutter contre le coronavirus.
Au total, quatre régions seulement - Ile-de-France, Hauts-de-France, Grand Est et Bourgogne-Franche Comté - restent classées "rouge" dans la carte qui prend en compte trois critères (circulation du virus et tension hospitalière sur les capacités en réanimation et capacité en tests). Le déconfinement est par ailleurs reporté à Mayotte.
19h27. Premières réactions politiques au plan de déconfinement du gouvernement
Voici des premières réactions politiques après la présentation, par le gouvernement, des modalités de la sortie du confinement prévue à partir du 11 mai.
Jean-Luc Mélenchon, chef de file des Insoumis: "Je souhaite que ça marche. Mais je n'y crois pas. Les saisonniers vont revenir. L'augmentation de l'offre de transport est sans rapport avec la population au travail... Empilement en vue. Comment vont être triés sur les quais les gens avec et sans autorisation de leur entreprise?" (Twitter)
Christian Jacob, président des Républicains: "Le gouvernement ne prend pas en compte l'importance du défi économique" et "s'enferme dans une multitude de détails". Sur la forme, "on est dans la confusion avec le Premier ministre qui intervient alors que le projet de loi est en débat au parlement" et qu'on "apprend qu'Emmanuel Macron pourrait prendre la parole dimanche ou lundi" (à l'AFP)
Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national: le déconfinement "est une bonne nouvelle" mais "le gouvernement reste toujours extrêmement flou". Elle a regretté que le port obligatoire du masque "dans l'espace public" n'ait pas été retenu et a réclamé des tests "massifs" (FranceInfo)
Richard Ferrand, président de l'Assemblée nationale: "En confiant au couple maire-préfet la faculté de permettre l'accès aux plages, lacs et centres nautiques dans le respect des exigences de sécurité sanitaire, Emmanuel Macron et Edouard Philippe ont décidé de faire confiance aux responsables des territoires. C'est le bon choix" (Twitter)
Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs LR, dit "merci au gouvernement d'avoir entendu le Sénat qui a voté mardi l'accès au cas par cas aux plages, en lien avec les maires" mais demande le port du masque obligatoire "dans tout l'espace public" et un "dépistage plus massif" (Twitter)
Damien Abad, chef de file des députés LR : "Petit à petit la France des territoires grignote sur l'Etat jacobin, et c'est tant mieux". Il a exprimé des "réserves" sur la capacité du pays à effectuer 700.000 tests par semaine et souhaité tester aussi "les cas asymptomatiques" (BFMTV).
Hervé Marseille, chef de file des sénateurs centristes, s'est félicité d'avoir été "entendu" par le gouvernement sur l'annulation des charges pour les entreprises de moins de 10 salariés touchées par une fermeture administrative (Twitter)
Sébastien Chenu, député et porte-parole du RN: "ça reste assez flou et incohérent" sur les masques, les tests, et les frontières "puisqu'il n'y aura pas de contrôles sanitaires pour les ressortissants de l'espace Schengen". Mais il s'est dit "heureux" que les plages puissent rouvrir au cas par cas. Le RN réclamait la réouverture des plages. (sur BFMTV)
Nicolas Dupont-Aignan, député et président de Debout la France, juge "irresponsable" de "rouvrir les écoles dans les zones +rouges+, notamment en Ile-de-France" et demande un report de cette réouverture "en septembre.
19h21. Les livraisons d'Airbus ont chuté de 80% en avril
Les livraisons d'Airbus ont chuté de 80% à 14 appareils en avril par rapport à l'année précédente, en raison de l'impact de la crise du coronavirus sur la production, selon les chiffres communiqués jeudi par le constructeur aéronautique européen.
Les commandes sont quasiment à l'arrêt depuis que les mesures de confinement mises en place par les gouvernements pour lutter contre la pandémie ont quasiment cloué au sol la flotte mondiale d'appareils. En difficultés financières, la plupart des compagnies aériennes ont reporté leurs commandes afin de préserver leur trésorerie.
Afin de respecter les nouvelles règles sanitaires, Airbus a été contraint également de revoir sa production, en créant deux équipes distinctes - une équipe bleue et une équipe rouge - afin de réduire les risques de contamination.
Le constructeur aéronautique a recensé neuf commandes en avril de la part du loueur aéronautique irlandais Avolon, qui ne font toutefois que remplacer des commandes précédemment annulées par le même groupe dans le but de retarder ses investissements.
Depuis le début de l'année, Airbus a livré 136 appareils contre 232 sur la même période en 2019.
L'avionneur a par ailleurs remporté 299 commandes nettes sur la période janvier à avril.
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19h03. Roland-Garros rembourse tous les billets
Roland-Garros, repoussé du printemps à l'automne en raison de la pandémie de coronavirus, source "d'incertitudes pour tous les événements rassemblant du public partout dans le monde", va "rembourser tous les billets déjà achetés", annonce la Fédération française de tennis (FFT) jeudi.
"La situation sanitaire actuelle liée au Covid-19 et l'ampleur qu'a pris cette pandémie sont à l'origine d'incertitudes pour tous les évènements rassemblant du public partout dans le monde", souligne la FFT, qui organise le tournoi, dans un message envoyé à toutes les personnes qui avaient acheté des places pour l'édition 2020 avant l'annonce de son report.
"Nous avons fait le choix de reporter Roland-Garros à la fin du mois de septembre, et en responsabilité, nous travaillons actuellement en collaboration avec les autorités françaises pour en définir conjointement les mesures adaptées, qui garantiront la santé et la sécurité de toutes les populations présentes", explique-t-elle.
"En attendant d'en avoir dessiné tous les contours, la Fédération française de tennis a pris la décision d'annuler et de rembourser tous les billets déjà achetés", complète-t-elle, sans pour l'instant donner de précision sur les "nouvelles modalités liées à la billetterie".
Initialement prévu du 24 mai au 7 juin, le Grand Chelem parisien est reporté à ce stade fin septembre-début octobre, probablement du 27 septembre au 11 octobre.
Mais le tennis mondial est à l'arrêt depuis début mars et jusqu'à mi-juillet au moins, après l'annulation historique de Wimbledon.
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18h59. Généralisation du télétravail chez PSA : les syndicats appellent à la prudence
Plusieurs syndicats du groupe automobile PSA ont appelé à la prudence après l'annonce mercredi par le constructeur que le travail à distance pourrait devenir la "référence" pour ses activités hors production partout dans le monde.
Dans un communiqué, FO, premier syndicat du groupe en France, s'est dit jeudi "prêt à étudier une évolution, sans précipitation". "L'évolution de l'organisation du travail ne pourra se faire que par la coconstruction et sans brûler les étapes", alors que "nous ne sommes pas encore sortis de la crise sanitaire", prévient-il.
"La perspective de généraliser durablement ce mode de travail est un véritable changement de paradigme" qui nécessite un retour d'expérience sur le télétravail imposé durant le confinement ainsi que des phases de tests pour sa mise en oeuvre, ajoute FO.
"Attention à ne pas créer de décalage ou de fracture entre les fonctions tertiaires et R&D et les équipes engagées au plan industriel et opérationnel", met aussi en garde Olivier Lefebvre, délégué central de FO PSA.
La CFE-CGC, 2e syndicat du groupe, a également appelé à "ne pas tirer des conclusions trop hâtives" de la période actuelle "car nous n'en sommes pas encore sortis". Elle se dit néanmoins prête à "participer aux études de ce projet d'entreprise".
"Nous sommes d'accord pour parler de l'avenir de l'entreprise et des nouvelles méthodes de travail, mais on ne doit pas se limiter au télétravail, il faut tout repenser", a déclaré à l'AFP Franck Don, de la CFTC PSA (4e syndicat), en évoquant notamment la relocalisation de certaines activités. "Pour discuter de tout ça, deux mois de négociations, ça me paraît court", a-t-il souligné.
PSA prévoit de discuter avec les organisations syndicales en mai et juin et vise une "mise en place à l'été pour l'ensemble des implantations dans le monde" du télétravail comme nouvelle norme.
La présence sur site ne serait plus que d'une journée à une journée et demie par semaine, en moyenne, pour les salariés dans le tertiaire, le commercial et la recherche-développement, selon ce projet.
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18h55. La détection précoce des "clusters" explique une faible mortalité en Bretagne
La Bretagne, qui a pourtant connu deux "clusters", est l'une des régions les moins touchées par la mortalité due au coronavirus en raison de "la précocité de la détection" de ces deux foyers épidémiques, ont souligné jeudi des médecins.
"Les leçons que l'on peut retenir concernant le contrôle rapide des quelques clusters qu'on a eus en Bretagne est l'importance de la précocité de la détection", a affirmé Pierre Tattevin, chef de service des maladies infectieuses au CHU de Rennes lors d'une conférence de presse.
Début mars, un foyer épidémique ("cluster") a été découvert dans le Morbihan autour de Crac'h. Un second a été identifié à Bruz, près de Rennes, conduisant la préfecture à prendre un arrêté la classant "zone de circulation active du virus", avec des mesures immédiates "applicables à la seule commune".
"On a eu à la fois la chance d'avoir un médecin traitant qui a été vigilant, car il avait vu plusieurs patients avec des symptômes assez proches, et les institutrices de l'école qui avaient remarqué aussi que ce n'était pas normal", a-t-il ajouté. "On a pu très vite fermer l'école et isoler les premiers cas, ce qui a fait qu'il n'y a pas eu de grosse épidémie derrière".
Selon ce médecin, cette expérience pourra être utile en cas d'une hypothétique seconde vague. De surcroît, "si on utilise largement les tests, on ne ratera pas des épidémies qui démarrent", notamment car "on connait mieux la maladie et les gens sont plus alertés. Ce sera plus facile qu'en février", dit-il.
La Bretagne, qui compte 3,3 millions d'habitants, a comptabilisé 223 morts du Covid, selon le bilan de l'ARS diffusé mercredi. De nombreux Bretons se sont cependant inquiétés de la venue de Franciliens dans leur résidence secondaire peu avant l'annonce du confinement par l'exécutif.
"La progression de l'épidémie a été extrêmement lente en Bretagne contrairement aux craintes initiales que nous avions", a assuré Gilles Brassier, président de la commission médicale du CHU de Rennes. Autre facteur explicatif, outre le rapide diagnostic des deux "clusters", la faible densité de la région (121 habitants/km2 selon l'Insee) "par rapport au grand Est et à l'Ile-de-France", souligne-t-il.
18h52. Edouard Philippe reste "prudent" sur la réouverture des cafés et restaurants
Le Premier ministre, interrogé sur une réouverture des cafés et restaurants dans les départements classés en vert, a demandé à être "collectivement prudents" et renvoyé la décision au "début du moins de juin", jeudi lors de la présentation du plan de déconfinement.
"Nous devons être collectivement prudents, et l'hypothèse d'un redémarrage de l'épidémie serait tellement difficile à supporter pour notre pays, tellement dangereuse pour notre pays, que nous voulons procéder progressivement", a-t-il expliqué, interrogé sur une réouverture de ces commerces "qui sont essentiels pour l'activité locale" mais qui ne pourront rouvrir le 11 mai en raison des risques de propagation du coronavirus.
"Dans les départements qui demeureraient verts, la perspective que vous évoquez sera possiblement envisagée à compter du début du mois de juin", a-t-il indiqué.
"Il faut que l'ensemble des mesures qui sont mises en place permettent aux départements verts de rester en vert. C'est ce à quoi chacun doit s'employer" pour que ces activités puissent redémarrer, a-t-il souligné.
"La distinction entre vert et rouge, qui existe et qui existera dès le 11 mai, aura peut-être vocation à s'accentuer à partir du mois de juin", avait-il estimé auparavant.
"Dans les départements qui resteront verts, qui pendant trois semaines auront permis de constater que nous maîtrisons la circulation du virus, on pourra aller plus loin le 2 juin. Dans ceux qui ne seront pas passé en vert il ne sera pas possible d'aller aussi loin".
Pour l'heure, les quatre régions du quart nord-est --Hauts de France, Ile-de-France, Grand Est et Bourgogne Franche-Comté-- ainsi que Mayotte présentent des indicateurs inquiétants, soit en raison d'une circulation encore active du virus, soit en raison de "tension" sur les capacités hospitalières.
18h49. Baisse du nouveau nombre de décès en Italie
L'épidémie due au coronavirus a fait 274 morts de plus en 24 heures en Italie, contre 369 la veille, tandis que le nombre de nouveaux cas a légèrement diminué, à 1.401 jeudi contre 1.444 mercredi, selon le bilan communiqué par la Protection civile.
Au total, l'Italie, troisième pays le plus touché après les Etats-Unis et le Royaume-Uni pour la mortalité, déplore désormais 29.958 décès. Le nombre de cas confirmés s'élève quant à lui à 215.858. Les porteurs de la maladie sont à ce jour 89.624, alors qu'ils étaient 91.528 mercredi.
Le nombre de patients en soins intensifs est passé de 1.333 à 1.311 entre mercredi et jeudi. Les guérisons passent, elles, de 93.245 à 96.276.
18h33. 539 morts supplémentaires au Royaume-Uni en 24 heures
Le bilan de l'épidémie de coronavirus au Royaume-Uni s'est alourdi de 539 morts sur une période de 24 heures pour un total de 30.615 décès, a annoncé jeudi le ministre des Affaires étrangères Dominic Raab.
Ces chiffres récoltés par les agences de santé publique en Angleterre, au Pays de Galles, en Irlande du Nord et en Ecosse, prennent en compte les décès dans les hôpitaux et les maisons de retraite à la suite de cas confirmés de COVID-19. Ils ont été arrêtés à 16h00 GMT mercredi.
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18h26. Plus de 400 millions de masques périmés dans les stocks au début de la crise
L'Etat a trouvé dans ses stocks plus de 400 millions de masques périmés au début de la crise du coronavirus, dont 160 millions ont été jugés réutilisables, a indiqué jeudi Edouard Philippe lors d'une conférence de presse.
Le Premier ministre était interrogé sur les informations du Monde paru mercredi, selon qui les services de l'Etat ont découvert que "des millions de masques" étaient détruits au moment même où l'épidémie battait son plein.
"Ce qu'il s'est passé, c'est qu'un certain nombre de masques qui avaient été commandés et stockés il y a fort longtemps avaient vu leur date de péremption dépassée, et parfois depuis très longtemps", a expliqué M. Philippe, en allusion à l'important stock constitué à partir du mitan des années 2000.
Dans l'inventaire de l'Etat figuraient notamment 75 millions de masques chirurgicaux "qui étaient arrivés à péremption en décembre 2019", selon M. Philippe.
"Quand vous les trouvez au printemps 2020, et qu'ils sont arrivés à péremption en décembre 2019, vous pouvez vous dire qu'il est peut être absurde de les détruire", a souligné le Premier ministre, précisant qu'ils avaient donc été testés par la Direction générale de l'armement (DGA) et l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et finalement gardés.
M. Philippe a également évoqué un stock de "360 millions de masques" chirurgicaux "dont les dates de péremption étaient antérieures" à décembre 2019.
"On a regardé ce qui pouvait être utilisé. Il n'y en avait pas beaucoup parce qu'ils étaient déjà très anciens", a-t-il précisé.
Mais "un stock de 85 millions a pu être récupéré" et sera utilisé, "non pas comme masques chirurgicaux mais comme des masques grand public", a poursuivi le Premier ministre.
"Les autres", c'est à dire environ 280 millions, "ne sont plus utilisables et ont vocation à être détruits le moment venu", a-t-il conclu.
Le gouvernement avait indiqué en mars 2020 disposer au total de 117 millions de masques chirurgicaux, alors que le stock était d'environ 1 milliard dix ans plus tôt.
18h04. Edouard Philippe évoque "une fluidité" sans précédent avec Emmanuel Macron
Le Premier ministre français Edouard Philippe a balayé jeudi les rumeurs sur des désaccords et des tensions avec Emmanuel Macron, évoquant une "confiance" et une "fluidité" quasiment sans "précédent" avec le chef de l'Etat, fustigeant ces commentaires en pleine crise du coronavirus dans le pays.
"Depuis trois ans, j'ai toujours dans nos relations pu constater et me réjouir d'une confiance, d'une fluidité qui je crois à peu de précédents", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse consacrée à la stratégie de déconfinement du gouvernement.
"C'est toujours le cas et j'espère que ce sera toujours le cas et je crois que ce sera toujours le cas", a-t-il ajouté. "Mais permettez-moi de vous dire que dans les moments que nous vivons, en plein dans une crise sanitaire d'une ampleur considérable, alors que des Françaises et des Français font un travail incroyable pour sauver leurs concitoyens, passer plus de deux secondes (...) à s'interroger sur ce genre de sujet me laisse très très circonspect et je pense que nos concitoyens s'en contrefichent et je dois dire que de ce point de vue-là je me sens très Français", a déclaré Edouard Philippe.
Plusieurs médias ont fait état ces derniers jours de tensions et de désaccords au sein du couple exécutif, des rumeurs qui resurgissent à intervalles réguliers depuis le début du quinquennat, alimentant des spéculations sur un possible changement à la tête de Matignon - spéculations toujours démenties.
18h00. Plus de la moitié des commerces des Champs-Elysées vont rouvrir lundi
Plus de la moitié des commerces situés sur l'avenue des Champs-Elysées à Paris vont rouvrir lundi prochain après plusieurs semaines de fermeture dans le cadre des mesures de confinement décidées par le gouvernement pour lutter contre la pandémie de coronavirus.
Le Premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé jeudi une levée progressive du confinement mise en oeuvre le 17 mars dernier afin notamment de redonner de l'oxygène à une économie à bout de souffle.
"Les enseignes des Champs-Élysées ont décidé d'ouvrir de façon coordonnée, du lundi au samedi de 11h00 à 19h00", annonce le Comité Champs-Élysées, l'association en charge de la promotion de la célèbre avenue parisienne, ajoutant que la totalité des commerces de détail serait ouverte d'ici 15 jours.
Alors que Paris reste classée en "zone rouge" compte tenu du nombre toujours important de malades touchés par le virus, les enseignes des Champs-Elysées s'engagent dans un communiqué à mettre tout en oeuvre pour garantir la sécurité sanitaire des salariés des magasins et des visiteurs.
17h57. Donald Trump testé négatif au coronavirus après un cas d'infection à la Maison blanche
Le président américain Donald Trump et son vice-président Mike Pence ont été tous deux testés négatifs au nouveau coronavirus après le diagnostic positif d'un membre de l'armée américaine travaillant sur le campus de la Maison blanche, a déclaré jeudi un porte-parole de la Maison blanche.
Selon la chaîne CNN, ce responsable militaire était affecté au service personnel de Donald Trump.
"Nous avons récemment été informés par l'unité médicale de la Maison Blanche qu'un membre de l'armée américaine, qui travaille sur le campus de la Maison Blanche, a été testé positif au coronavirus.
Le président et le vice-président ont depuis lors été testés négatifs au virus et ils sont en bonne santé", a déclaré le porte-parole Hogan Gidley, cité dans un communiqué.
C'est la deuxième fois depuis le début de l'épidémie que le président américain est officiellement testé au coronavirus.
Il l'avait été précédemment en mars après avoir été en contact, au cours d'un dîner en Floride, avec un responsable brésilien, diagnostiqué par la suite positif.
17h55. Etat d'urgence sanitaire : Emmanuel Macron va saisir le Conseil constitutionnel
Emmanuel Macron va saisir le Conseil constitutionnel sur la prolongation de l'état d'urgence sanitaire, juste après l'adoption du projet de loi par le Parlement, a-t-on appris jeudi dans son entourage.
"Le Président a décidé de saisir le Conseil constitutionnel juste après le vote du Parlement", qui doit intervenir d'ici la fin de semaine, afin de s'assurer de la constitutionnalité du texte, a précisé la source, confirmant une information de BFMTV.
Le projet de loi prévoit notamment un suivi des malades du coronavirus, et la possibilité d'une mise en quarantaine ou en isolement à l'arrivée sur le territoire national dans certains cas.
Les députés doivent examiner quelque 600 amendements d'ici vendredi en première lecture. Avec les sénateurs, ils tenteront ensuite de se mettre d'accord sur une version de compromis du projet de loi. En cas d'échec, le texte devra faire une ultime navette entre les deux chambres, pour une adoption définitive dimanche en fin de journée, soit la veille du début du déconfinement.
L'état d'urgence sanitaire devrait être prolongé jusqu'au 10 juillet, et non au 24 comme prévu initialement.
Très critiques sur le projet de loi, notamment quant au respect des libertés publiques, les sénateurs LR et PS ont déjà annoncé leur intention de saisir le Conseil constitutionnel.
Emmanuel Macron avait déjà saisi le Conseil constitutionnel en mars 2019 pour le projet de loi "anti-casseurs", qui avait été critiqué par plusieurs élus de la majorité en pleine crise des "gilets jaunes".
17h52. Corse : Un test Covid négatif pour chaque arrivant à partir du 23 juin souhaité
Le président du conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni souhaite qu'un "green pass" basé sur un test Covid négatif, conditionne à partir du 23 juin l'entrée en Corse de toute personne non résidente pour faire de l'île de Beauté une "destination confiance".
Dans un rapport de 40 pages détaillant son plan de sortie progressive du confinement pour la Corse, l'autonomiste Gilles Simeoni souhaite la mise en place à partir du 23 juin et pour une période de trois semaines renouvelable d'"un dispositif conditionnant l'accès au territoire à la présentation par la personne demandant à entrer en Corse d'un certificat sanitaire +green pass+" correspondant à un test covid négatif.
"Les semaines nous séparant de la date du 23 juin seront consacrées à la mise en place de ce dispositif, aux plans médical, technique, juridique et financier" afin d'avoir notamment "des tests PCR Covid-19 rapides et fiables" et "une application permettant de s'en prévaloir", prévoit-il.
Cela concernerait toutes les "personnes extérieures à la population résidente: Corses de la diaspora et autres touristes affinitaires, touristes d'agrément, touristes professionnels", précise-t-il.
"Cet accès +conditionné+ permettrait de limiter lesrisques pour la personne entrante d'être contaminée ou contaminante", fait-il valoir.
Ce dispositif permettrait, selon lui, de "construire une offre touristique crédible, attractive, et sécurisée au plan sanitaire" et d'"ériger la Corse en +destination confiance+ eu égard aux risques générés par le Covid-19".
Ce dispositif viendrait après une "massification des tests" pour la population résidente insulaire entre le 11 mai et le 23 juin, avec 3.500 à 3.600 tests hebdomadaires en Corse dans le cadre de l'annonce du Premier ministre, Edouard Philippe, de la mise en oeuvre à partir du 11 mai de 700.000 tests hebdomadaires à l'échelle de la France.
Depuis le 20 mars, un arrêté préfectoral limite "aux seuls cas indispensables" le transport de passagers au départ et à l'arrivée des ports et aéroports corses. Des dérogations préfectorales doivent être présentées pour entrer ou sortir de Corse.
Au total, 72% des touristes en Corse viennent du continent français, majoritairement d'Ile-de-France et de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, précise le rapport du conseil exécutif. L'épidémie de Covid-19 a fait 67 morts en Corse, selon les autorités sanitaires.
17h51. Edouard Philippe anticipe "un appauvrissement général" en France
Edouard Philippe a affirmé jeudi que la France, "une fois la crise sanitaire passée, répondra à la crise économique et à l'appauvrissement général qui va intervenir", à l'occasion de sa présentation détaillée du plan de déconfinement.
Répondant à une question sur la possibilité ou pas d'augmenter le temps de travail après la crise, le Premier ministre s'est dit "concentré sur la crise sanitaire". Mais "je crois que si nous voulons retrouver notre prospérité, dépasser ce cap et ce coup dur pour la France, il faudra collectivement que nous nous en donnions les moyens par le travail, la solidarité, l'inventivité", a-t-il ajouté.
17h34. Coronavirus : mode d'emploi de l'isolement des malades et cas contact
De l'émergence des symptômes aux tests de dépistage positifs nécessitant l'isolement, le gouvernement a précisé jeudi le mode d'emploi qui prévaudra à partir du 11 mai pour les malades du Covid-19 et les personnes en contact avec eux.
Première étape: symptômes. "Si vous présentez des symptômes évocateurs d'une infection au Covid-19 (toux, fièvre, gène respiratoire, perte de goût ou de l'odorat), il faut agir, n'attendez pas que cela passe", a insisté le ministre de la Santé Olivier Véran.
Vous êtes invité alors à contacter "immédiatement votre médecin" ou le cas échéant un médecin de garde ou le 15 pour être orienté vers un autre médecin si nécessaire.
Deuxième étape: tests. Si le médecin le juge opportun, "il vous prescrira un test de dépistage en vous orientant vers un hôpital, un laboratoire de ville, un drive, ou chez vous via une équipe mobile", a ajouté le ministre. Un test qui sera pris en charge à 100% par la Sécurité sociale.
Troisième étape: isolement, même si le gouvernement a décidé ne pas le rendre obligatoire, s'en remettant à la responsabilité des Français.
La règle générale sera l'isolement à domicile, même si "selon votre situation", le médecin pourra proposer un isolement hors du domicile, par exemple à l'hôtel, avec le soutien de "cellules d'appui territoriales".
Si l'isolement est effectué à domicile, il faudra déjà y rester en attendant le résultat du test. Et si le test est positif, le poursuivre "jusqu'à deux jours après guérison des symptômes c'est-à-dire en moyenne pendant 8 à 10 jours", a précisé Olivier Véran.
Si vous ne vivez pas seuls, il sera recommandé de rester dans une pièce spécifique, d'éviter les contacts avec les autres occupants, d'aérer régulièrement, de se laver les mains fréquemment, d'éviter de toucher des objets qui peuvent être touchés par les autres, de désinfecter les surfaces régulièrement touchées comme les poignées de porte ou les téléphones portables.
"Si vous êtes en présence de votre conjoint par exemple, votre médecin vous conseillera de porter en permanence un masque", a insisté le ministre de la Santé, notant que ces masques disponibles en pharmacie seraient alors pris en charge à 100% par l'assurance maladie. Il sera également déconseillé de recevoir des visites, sauf aides à domicile par exemple.
Quatrième étape: trouver les cas contacts. Quand un malade sera identifié, l'Assurance maladie ou l'Agence régionale de santé le contactera pour faire une "enquête" et dresser la liste des personnes qu'il aurait pu contaminer.
Ces personnes recevront alors un appel pour les informer qu'elles sont "cas contacts". "Si le risque est avéré, que vous avez par exemple partagé un déjeuner sans respecter les règles de distanciation, vous serez invité à rester chez vous en isolement, comme pour une personne malade", et à prendre votre température deux fois par jour, a souligné le ministre.
"Si vous pouvez télétravailler, très bien, si vous ne pouvez pas, un arrêt de travail vous sera adressé". Sept jours après le dernier contact présumé avec le malade identifié, il faudra être testé. Parce que "7 jours, c'est le bon moment pour débusquer le virus, avant ça peut être trop tôt pour le trouver", a noté Olivier Véran.
Même si le test est négatif, l'isolement devra encore durer "en moyenne 7 jours supplémentaires", sauf dans certains cas où le médecin pourra "proposer de l'alléger".
17h32. L'État "continuera d'être présent" pour les entreprises, rassure Bruno Le Maire
L'État "continuera d'être présent" pour les entreprises après le début du déconfinement lundi, a assuré le ministre de l'Économie Bruno Le Maire lors de la présentation du plan de déconfinement du gouvernement.
Il a notamment confirmé la prolongation jusqu'à fin mai du fonds de solidarité pour les petites entreprises et les indépendants, ainsi que l'exonération de charges sociales entre mars et mai pour les petites entreprises ayant dû fermer sur décision administrative.
"L'État sera aux côtés des entrepreneurs", quelle que soit la taille de leur entreprise, a-t-il encore ajouté. Pour faire face à la crise, le gouvernement a mis en place un plan d'urgence de 110 milliards d'euros pour soutenir les entreprises et les salariés.
Le confinement, qui a duré huit semaines, a sérieusement mis à mal l'économie française, avec une contraction du PIB de 5,8% sur le premier trimestre, et un deuxième trimestre qui s'annonce pire.
"Nous avons perdu au cours des trois derniers mois beaucoup de croissance et beaucoup d'emplois", a estimé Bruno Le Maire. "Nous devons donc relancer l'activité économique (...) dans des conditions de sécurité sanitaire maximale pour les salariés."
17h31. Christophe Castaner évoque une reprise des cérémonies religieuses avec public "d'ici la fin du mois"
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a affirmé jeudi travailler, avec les responsables des cultes, "aux conditions d'une reprise des cérémonies religieuses" avec du public "d'ici la fin du mois".
"Comme annoncé par le Premier ministre au Sénat ce lundi, nous allons travailler avec l'ensemble des responsables cultuels aux conditions d'une reprise des cérémonies religieuses d'ici la fin du mois", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse présentant les détails du plan de déconfinement.
Edouard Philippe avait annoncé en début de semaine que le gouvernement était "prêt à étudier" cette reprise des offices en présence du public, le 29 mai au lieu de la date du 2 juin précédemment établie. Une réponse aux demandes pressantes de l'épiscopat catholique, qui souhaitait notamment pouvoir célébrer la Pentecôte, le 31 mai.
La conférence des évêques a d'ailleurs présenté au gouvernement à deux reprises un plan de déconfinement dans les églises, assurant pouvoir respecter les mesures de distanciation physique.
L'annonce de la date du 29 mai par Edouard Philippe, lundi dernier, a provoqué des remous au sein de plusieurs instances musulmanes, certaines préférant attendre le 2 juin pour une réouverture progressive des mosquées.
La mosquée de Paris de son côté a mis en garde contre une "discrimination" à l'encontre des musulmans, plaidant pour une reprise le 24 mai, date probable de la fête marquant la fin du ramadan.
Les juifs fêtent Chavouot du 28 au 30 mai. Depuis mi-mars, les églises sont restées ouvertes, mais aucun office en public n'est autorisé. Les mosquées et les synagogues sont fermées.
17h24. Le déconfinement "ne doit pas être le signe d'un relâchement de notre vigilance", prévient Philippe
Le déconfinement prévu à partir du 11 mai "ne doit pas être le signe d'un relâchement de notre vigilance", a prévenu Edouard Philippe jeudi lors de la présentation du plan du gouvernement, demandant de la "discipline" dans la durée.
Lundi "sera le début d'une nouvelle phase", celle d'un "redémarrage d'une partie de notre vie sociale", s'est réjoui le Premier ministre. Mais "elle demandera de la part de chacun de la discipline et de la responsabilité", car "ce sera sur la durée que nous réussirons à maîtriser l'épidémie", a-t-il dit.
"Le déconfinement progressif ne doit pas être le signe d'un relâchement de notre vigilance", a averti M. Philippe.
17h01. Les centres commerciaux de plus de 40.000 m2 pourront rouvrir, sauf en Ile-de-France
Les centres commerciaux de plus de 40.000 mètres carrés en France, dont la réouverture était incertaine, "pourront rouvrir" le 11 mai "en accord avec les préfets, sauf en Ile-de-France" en raison de risques sanitaires persistants, a annoncé jeudi le ministre de l'Économie Bruno Le Maire.
En Ile-de-France, "nous estimons que les risques sanitaires (...) nous amènent à reporter leur ouverture", a expliqué Bruno Le Maire lors de la présentation du plan de déconfinement du gouvernement.
16h59. 400.000 entreprises vont rouvrir lundi, représentant 875.000 salariés
Environ 400.000 entreprises rouvriront lundi au premier jour du déconfinement, y compris les magasins situés dans les grands centres commerciaux, à l'exception de ceux d'Ile-de-France, a indiqué jeudi le ministre de l'Économie Bruno Le Maire.
Au premier jour du déconfinement le 11 mai, ce sont "400.000 entreprises qui représentent 875.000 emplois qui vont rouvrir", a déclaré M. Le Maire lors d'une conférence de presse du gouvernement à l'Hôtel Matignon sur les modalités de la sortie de huit semaines de confinement qui ont mis des pans entiers de l'économie à l'arrêt.
"Ce sont 77.000 salons de coiffure, 33.000 commerces d'habillement, 15.000 fleuristes, 3.300 libraires qui vont rouvrir, c'est la vie sociale et économique qui va pouvoir redémarrer", a précisé le ministre.
Les centres commerciaux de plus de 40.000 mètres carrés en France, dont la réouverture était incertaine, "pourront rouvrir" le 11 mai "en accord avec les préfets, sauf en Ile-de-France" en raison de risques sanitaires persistants, a-t-il ajouté.
En effet dans la région parisienne, "nous estimons que les risques sanitaires (...) nous amènent à reporter leur ouverture", a expliqué Bruno Le Maire.
Devant l'Assemblée nationale le 28 avril, le Premier ministre avait annoncé que l'ensemble des commerces devraient rouvrir le 11 mai, hormis les bars et les restaurants, mais il avait été moins catégorique concernant les grands centres commerciaux, susceptibles d'encourager des clients à venir de loin et de brasser beaucoup de monde.
La fédération du secteur, le Conseil national des centres commerciaux (CNCC), a promis la semaine dernière de "comprendre les raisonnements et modes de calcul retenus puis d'apporter les réponses attendues par les préfets".
16h57. Ouverture au cas par cas des plages et lacs, sur autorisation du préfet
L'ouverture "des plages et lacs" sera possible au cas par cas sur autorisation du préfet, a annoncé jeudi le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.
"La règle générale, c'est la fermeture", a dit le ministre, mais il sera possible d'avoir accès à ces sites "à la demande des maires sur autorisation du préfet" de chaque secteur concerné, a-t-il ajouté.
Christophe Castaner a par ailleurs confirmé que la pratique sportive individuelle en extérieur sera autorisée mais que les "lieux de sports couverts resteront fermés".
"Pourront rouvrir les bibliothèques, musées, médiathèques", a poursuivi le ministre, en soulignant que les gestes barrière et la distanciation physique devront y être respectés.
En revanche, "les cinémas et les salles de spectacles resteront fermés", a-t-il dit, en rappelant en outre "qu'aucun événement de plus de 5.000 personnes" ne pourra avoir lieu avant septembre.
16h56. "Les charges sociales et patronales de mars, avril et mai totalement supprimées pour les entreprises fermées", annonce Bruno Le Maire
16H55. "Les frontières restent fermées jusqu'à nouvel ordre", affirme Christophe Castaner
Les restrictions aux frontières de la France avec les pays de l'espace européen (Union européenne, Shengen, Royaume-Uni) seront "prolongées jusqu'au 15 juin au moins" et les frontières avec les pays non-européens "resteront fermées jusqu'à nouvel ordre", a annoncé jeudi le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.
Avec les pays européens, la libre circulation des travailleurs frontaliers sera préservée, a-t-il ajouté. En outre, les mesures de quatorzaine "pour toute personne française ou étrangère entrant en France", permises par le projet de loi prolongeant l'état d'urgence sanitaire, "à ce stade ne seront pas appliquées à l'intérieur de l'espace européen, "sauf Outre-mer et, si nous le décidons, en Corse", a-t-il ajouté.
Enfin, pour franchir les frontières avec les pays européens voisins, "certaine dérogations supplémentaires seront rendues possibles" comme celles concernant "la garde, la visite ou la scolarité d'un enfant" ou "un motif économique impérieux" y compris les travailleurs saisonniers agricoles, a-t-il ajouté.
16h50. Une nouvelle attestation pour les déplacements de plus de 100km
A partir du 11 mai, "il sera possible de sortir librement dans la rue sans attestation", dans une limite de 100 km autour de sa résidence, mais au-delà de cette limite, "une nouvelle attestation" sera nécessaire, a annoncé jeudi le ministre de l'Intérieur.
A partir du 11 mai, "il sera possible de sortir librement dans la rue sans attestation", a déclaré Christophe Castaner lors du point presse à l'issue du conseil des ministres. Une limite de 100 km "à vol d'oiseau" autour du lieu de résidence est toutefois imposée. "Pour permettre le contrôle de la règle des 100 km", "une nouvelle attestation sera publiée" pour aller au-delà de cette limite, a-t-il-dit.
"Cette limite ne s'applique que si on quitte son département de résidence. Parcourir plus de 100 km au sein de son département de résidence reste possible", a nuancé Christophe Castaner.
Des "contrôles seront organisés dans les gares, les aérogares ou sur certains tronçons d'autoroutes et de routes à grandes circulation. Ils pourront l'être aussi à l'arrivée des destinations touristiques", a prévenu le ministre de l'Intérieur.
Il a cité en exemple un contrôle de voiture : "Soit c'est un trajet de plus de 100 km hors de son département de résidence et vous devrez fournir cette attestation remplie, soit c'est un trajet de moins de 100 km et un simple justificatif de domicile sera suffisant - l'attestation d'assurance, une facture, un chéquier".
"Là encore, nous comptons sur le civisme et la responsabilité des Français mais les contrevenants seront sanctionnés: le montant de l'amende ne change pas, 135 euros susceptibles d'augmenter en cas de récidive", a prévenu Christophe Castaner.
Tout comme les attestations de déplacement lors du confinement, la nouvelle attestation sera accessible via le site internet du ministère de l'Intérieur en format papier ou numérique.
16h48. Le port du masque sera obligatoire dans les transports en commun, confirme Elisabeth Borne
Le port du masque sera obligatoire dans les transports en commun pour les passagers à partir de 11 ans et les contrevenants seront passibles d'une amende de 135 euros, a indiqué jeudi la ministre Elisabeth Borne en présentant le plan de déconfinement du gouvernement.
Des masques "grand public" seront mis à disposition dans les transports en commun "dans les premiers jours du déconfinement pour les distribuer en appoint aux personnes qui n'auraient pu s'en procurer", a ajouté Mme Borne.
En Ile-de-France, classée "rouge" car le nombre de cas y "baisse lentement", l'accès aux transports en commun sera par ailleurs "réservé aux heures de pointe au personnes détenant une attestation de leur employeur ou ayant un motif impérieux pour se déplacer" (santé, convocation de justice, accompagnement des enfants), a ajouté la ministre de la Transition écologique, qui a la tutelle des Transports.
"L'objectif est d'augmenter l'offre le plus vite possible et de maîtriser très fortement la demande pour faciliter le respect de la distanciation physique" afin d'assurer la "protection des usagers et des personnels des transports".
L'offre de "transports de proximité" (métro, bus, TER et RER) "augmentera nettement avec un minimum de 50% des capacités habituelles et un objectif d'offre normale d'ici début juin", a-t-elle détaillé, rappelant qu'en Ile-de-France la RATP prévoyait que l'offre passe de 30% actuellement à 75% "dès lundi".
Mais le respect des règles de distanciation physique impose de limiter très fortement la fréquentation. En Ile-de-France par exemple, "l'objectif est que la fréquentation, qui est aujourd'hui de 6%, reste limitée à 15%", a-t-elle expliqué.
D'où cette limitation aux horaires de pointes aux déplacements professionnels et motifs impérieux.
Dans cette optique, le télétravail "pour tous ceux qui le peuvent restera la règle" et les horaires d'arrivée et de départ des salariés devront être étalés pour limiter l'affluence aux heures de pointe.
Le covoiturage, et "les mobilités alternatives" et notamment la pratique du vélo sont par ailleurs "encouragés" pour "limiter au maximum le trafic automobile et les risques de bouchons".
Les déplacements longue distance continueront pour leur part d'être limités et l'offre "volontairement réduite". Une attestation sera nécessaire pour les déplacements de plus de 100 kilomètres.
Le trafic des TGV et Intercités, de 7% actuellement, "passera à 20 à 30% le 11 mai pour atteindre 40% de l'offre habituelle fin mai", a détaillé Elisabeth Borne.
L'occupation des trains sera plafonnée à 50% du total des places et les réservations obligatoires.
16h45. Un million d'écoliers accueillis par 130.000 professeurs dès la semaine prochaine
Le port du masque sera obligatoire dans les transports en commun pour les passagers à partir de 11 ans et les contrevenants seront passibles d'une amende de 135 euros, a indiqué jeudi la ministre Elisabeth Borne en présentant le plan de déconfinement du gouvernement.
Des masques "grand public" seront mis à disposition dans les transports en commun "dans les premiers jours du déconfinement pour les distribuer en appoint aux personnes qui n'auraient pu s'en procurer", a ajouté Mme Borne.
En Ile-de-France, classée "rouge" car le nombre de cas y "baisse lentement", l'accès aux transports en commun sera par ailleurs "réservé aux heures de pointe au personnes détenant une attestation de leur employeur ou ayant un motif impérieux pour se déplacer" (santé, convocation de justice, accompagnement des enfants), a ajouté la ministre de la Transition écologique, qui a la tutelle des Transports.
"L'objectif est d'augmenter l'offre le plus vite possible et de maîtriser très fortement la demande pour faciliter le respect de la distanciation physique" afin d'assurer la "protection des usagers et des personnels des transports".
L'offre de "transports de proximité" (métro, bus, TER et RER) "augmentera nettement avec un minimum de 50% des capacités habituelles et un objectif d'offre normale d'ici début juin", a-t-elle détaillé, rappelant qu'en Ile-de-France la RATP prévoyait que l'offre passe de 30% actuellement à 75% "dès lundi".
Mais le respect des règles de distanciation physique impose de limiter très fortement la fréquentation. En Ile-de-France par exemple, "l'objectif est que la fréquentation, qui est aujourd'hui de 6%, reste limitée à 15%", a-t-elle expliqué.
D'où cette limitation aux horaires de pointes aux déplacements professionnels et motifs impérieux.
Dans cette optique, le télétravail "pour tous ceux qui le peuvent restera la règle" et les horaires d'arrivée et de départ des salariés devront être étalés pour limiter l'affluence aux heures de pointe.
Le covoiturage, et "les mobilités alternatives" et notamment la pratique du vélo sont par ailleurs "encouragés" pour "limiter au maximum le trafic automobile et les risques de bouchons".
Les déplacements longue distance continueront pour leur part d'être limités et l'offre "volontairement réduite". Une attestation sera nécessaire pour les déplacements de plus de 100 kilomètres.
Le trafic des TGV et Intercités, de 7% actuellement, "passera à 20 à 30% le 11 mai pour atteindre 40% de l'offre habituelle fin mai", a détaillé Elisabeth Borne.
L'occupation des trains sera plafonnée à 50% du total des places et les réservations obligatoires.
16h40. "La RATP va passer de 30% à 75% du trafic dès lundi prochain", annonce Elisabeth Borne
16h38. Une prime de 1.000 à 1.500 euros pour tous les salariés des maisons de retraite
Le gouvernement ne prévoit pas "d'assouplissement supplémentaire" dans les Ehpad, afin de "continuer à tout faire pour protéger les personnes âgées vulnérables", a annoncé jeudi le ministre de la Santé Olivier Véran.
"Les visites des proches pourront se poursuivre si la situation de l'établissement le permet", a-t-il poursuivi, dans un discours détaillant les mesures du déconfinement progressif à partir du 11 mai. Il a annoncé une aide "exceptionnelle" de 475 millions d'euros pour les établissements pour personnes âgées, ainsi qu'une prime de 1.500 euros pour tous les personnels des Ehpad des 33 départements "où l'épidémie aura été la plus forte" et de 1.000 euros pour tous les autres.
16h30. "Pas de confinement obligatoire" mais "des règles de prudence très strictes" pour les plus vulnérables
Le gouvernement ne prévoit pas "d'assouplissement supplémentaire" dans les Ehpad, afin de "continuer à tout faire pour protéger les personnes âgées vulnérables", a annoncé jeudi le ministre de la Santé Olivier Véran.
"Les visites des proches pourront se poursuivre si la situation de l'établissement le permet, dans les mêmes conditions qu'aujourd'hui", a-t-il poursuivi, dans un discours détaillant les mesures du déconfinement progressif à partir du 11 mai.
Face à "une situation difficile", il a annoncé une aide de 475 millions d'euros pour accompagner les 7.000 établissements d'hébergements pour personnes âgées, ainsi qu'une prime de 1.500 euros pour tous les personnels des Ehpad des 33 départements "où l'épidémie aura été la plus forte" et de 1.000 euros pour tous les autres.
Cette prime, "défiscalisée", sera versée "dans les prochaines semaines" à tous les personnels, "quel que soit leur statut, pour valoriser leur engagement sans faille pendant cette crise", a-t-il ajouté.
Les personnels des établissements accueillant des personnes handicapées, "lorsque l'assurance maladie participe à leur financement", en seront également bénéficiaires, a précisé M. Véran.
16h20. Carte du déconfinement : quatre régions en rouge dont l'Ile-de-France, plus Mayotte
Quatre régions, Ile-de-France, Hauts-de-France, Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté, ainsi que le département de Mayotte, ont été classés en rouge sur la carte du déconfinement, a annoncé jeudi le ministre de la Santé Olivier Véran.
Dans ces territoires restés en rouge, la sortie du confinement se fera sur une base plus stricte que dans le reste du pays, qui bénéficiera d'un déconfinement plus large.
Parmi les régions en rouge, les mesures de déconfinement seront plus sévères en Ile-de-France, tandis qu'à Mayotte, le déconfinement a été repoussé au-delà du 11 mai, compte tenu d'une circulation du virus plus active dans ces territoires, a précisé auparavant le premier ministre Edouard Philippe.
Toutes les autres régions et les autres département ultramarins sont verts et bénéficieront d'un déconfinement plus large.
16h15. "La France est prête pour tester massivement", affirme Olivier Véran
La France "est prête pour tester massivement" les personnes présentant des symptômes du coronavirus ainsi que celles avec lesquelles elles ont été en contact, à partir du début du déconfinement le 11 mai, a annoncé jeudi le ministre de la Santé Olivier Véran.
Le gouvernement a diffusé pour la première fois une carte de France des capacités par départements en tests virologiques, ou tests PCR. Ils sont la clé du déconfinement, car ils doivent permettre de dépister et d'isoler tous les malades.
Sur ce critère, toute la France est en vert, ce qui signifie selon la légende de la carte que le "taux de couverture des besoins en tests estimés au 11 mai" est supérieur à 100%.
"La capacité de dépistage est dès aujourd'hui au niveau des besoins estimés", qui sont de 700.000 tests par semaine, a résumé le ministre, en ajoutant que "les territoires seront dans leur totalité en capacité de tester largement".
"Ces dernières semaines, tout a été fait pour être en capacité de dépister les personnes vulnérables, mais aussi l'ensemble des personnes symptomatiques et les cas contacts", a-t-il rappelé. Néanmoins, "de la théorie à la pratique, il peut y avoir des écarts", a-t-il convenu.
"C'est pourquoi j'invite les Français qui se seraient vu prescrire un test PCR et qui rencontreraient des difficultés de toute nature dans la réalisation de ce test, à contacter le numéro vert 0800 130 000, afin de nous permettre de résoudre sans délai les problèmes éventuels", a-t-il ajouté.
16h08. "En Ile-de-France, le nombre de cas reste élevé", affirme Edouard Philippe
Le nombre de cas de personnes contaminées au coronavirus "baisse" en Ile-de-France mais "reste plus élevé que nous l'espérions", a déclaré jeudi le Premier ministre Edouard Philippe.
"En Ile-de-France, le nombre de cas baisse, mais il reste plus élevé que ce que nous espérions. Nous pouvons déconfiner mais le fait qu'il reste du virus en circulation, que cette région est très dense et que les échanges y sont nombreux, nous impose une discipline renforcée", a-t-il déclaré en présentant le plan de déconfinement du gouvernement.
Il a précisé que le gouvernement allait "imposer des règles très strictes" dans les transports en commun à Paris et dans les départements de la région, qui "sont essentiels et ne seront pas fermés".
Ces règles seront en vigueur "au moins les trois premières semaines" du déconfinement "pour éviter qu'ils ne se transforment en vecteurs de diffusion de l'épidémie", a-t-il indiqué.
"Je n'exclus pas que nous décidions de mesures supplémentaires si les mesures de distanciation physique n'étaient pas suffisamment respectées et si la situation ne s'améliorait pas", a prévenu Edouard Philippe au cours d'une conférence de presse à Matignon.
La situation en Ile-de-France "nécessite la plus grande vigilance", a indiqué le ministre de la Santé Olivier Véran, en appelant les habitants à "limiter leurs déplacements au strict nécessaire" et les entreprises à maintenir les mesures de protection.
"Nous voulons à tout pris éviter une reprise de l'épidémie", a ajouté le ministre.
16h07. Pas d'ouverture des collèges dans les départements classés "rouge", précise le Premier ministre
Edouard Philippe a confirmé jeudi que les collèges ne pourraient pas rouvrir dans les départements classés en "rouge", là où le coronavirus "circule encore activement et où l'hôpital est encore en forte tension".
Dans ces départements, "le déconfinement est possible" à partir du 11 mai mais "avec certaines restrictions: pas d'ouverture des collèges, ni des parcs et jardins", a ajouté le Premier ministre. Un retour en classe pour les élèves de 6e et 5e est envisagé à compter du 18 mai dans les départements classés "vert".
16h05. "La France est divisée en deux, entre les départements verts et rouges"
Edouard Philippe a confirmé jeudi que le déconfinement commencerait lundi 11 mai, mais qu'il sera "progressif" et assorti de nombreuses restrictions et invitations à la prudence, dans une France "coupée en deux" entre départements classés en vert ou en rouge.
"La levée progressive du confinement peut être engagée ce lundi 11 mai", au vu de la situation sanitaire, a d'emblée annoncé le Premier ministre depuis l'hôtel de Matignon, après presque deux mois de verrouillage complet du pays.
Il a cependant averti que la France était "coupée en deux" selon les situations sanitaires entre départements "verts" et "rouges", et a appelé au maintien strict des gestes de protection car "nous ne pouvons faire le malin avec le virus". Un nouveau point d'étape sera d'ailleurs effectué le 2 juin, afin de "passer à une nouvelle phase" du déconfinement ou, en cas de "mauvais résultats", "en tirer les conséquences".
Pour l'heure, les quatre régions du quart nord-est --Hauts de France, Ile-de-France, Grand Est et Bourgogne Franche-Comté-- ainsi que Mayotte présentent ainsi des indicateurs inquiétants, soit en raison d'une circulation encore active du virus, soit en raison de "tension" sur les capacités hospitalières.
Cela concerne notamment les 12 millions d'habitants de l'Ile-de-France, où le nombre de cas "reste plus élevé qu'espéré".
Dans ces départements rouges, "le déconfinement est possible" à partir du 11 mai mais "avec certaines restrictions: pas d'ouverture des collèges, ni des parcs et jardins", a ajouté le chef du gouvernement.
Un retour en classe pour les élèves de 6e et 5e est envisagé en revanche à compter du 18 mai dans les départements classés "vert".
M. Philippe et les ministres l'entourant ont multiplié les mises en garde afin d'éviter une résurgence des contaminations, illustrant ainsi le cheminement du pays "sur une ligne de crête", dixit le Premier ministre.
"Le déconfinement progressif ne doit pas être la marque d'une baisse de notre vigilance", a insisté le chef du gouvernement, en invoquant l'esprit de "responsabilité" des Français.
16h00. Le déconfinement se fera bien ce lundi 11 mai, annonce Edouard Philippe
"La levée progressive du confinement peut être engagée ce lundi 11 mai", au vu de la situation sanitaire, a confirmé jeudi le Premier ministre Edouard Philippe en présentant le plan de déconfinement du gouvernement.
Il a cependant averti que la France était "coupée en deux" selon les situations sanitaires entre départements "verts" et "rouges", et a appelé au maintien strict des gestes de protection.
Dans ces départements rouges, "le déconfinement est possible" à partir du 11 mai mais "avec certaines restrictions: pas d'ouverture des collèges, ni des parcs et jardins", a ajouté le chef du gouvernement. Un retour en classe pour les élèves de 6e et 5e est envisagé en revanche à compter du 18 mai dans les départements classés "vert".
Edouard Philippe a en particulier mentionné le département de Mayotte, où la circulation du virus exige un report du déconfinement, et l'Ile-de-France, où "le nombre de cas baisse lentement mais reste élevé, plus élevé que nous espérions".
Dans cette région, "compte tenu de la tendance qui reste bien orientée nous pouvons déconfiner", a précisé le chef du gouvernement.
"Il n'y aura pas de confinement obligatoire pour les personnes vulnérables après le 11 mai", a aussi déclaré Edouard Philippe.
Mais il a demandé aux personnes "âgées ou malades de pathologies comme l'obésité, le diabète" ou souffrant "d'insuffisance respiratoire" de "conserver dans toute la mesure du possible des règles de prudence très strictes", comme "celles des deux derniers mois".
15h24 - La ville de Paris prépare la rouverture de ses musées dès le 16 juin
Sous réserve de l'évolution de la situation sanitaire, la Ville de Paris a annoncé son calendrier "prévisionnel" de réouverture de ses musées. "Paris Musées"qui espère rouvrir le 16 juin le musée Bourdelle, le musée de Libération de Paris-musée du général Leclerc-musée Jean Moulin, le musée de la Vie romantique et la maison de Balzac, "dans les meilleures conditions pour le personnel et le public". Les expositions qui y étaient présentées avant la fermeture seront prolongées.En juillet, Le musée d'Art moderne de Paris et le musée Cognacq-Jay devraient rouvrir, les expositions temporaires ne reprendront qu'à l'automne. Le calendrier sera confirmé début juin
Les musées en travaux, Carnavalet (Histoire de Paris), au Palais Galliéra (mode) et à la maison de Victor Hugo rouvriront plus tard. Le musée Zadkine ouvrira à l'automne.
15h15 - Le Japon approuve l'utilisation du remdesivir comme traitement
Le Japon a approuvé l'utilisation du remdesivir, un antiviral expérimental développé par Gilead Sciences comme traitement contre le COVID-19, a annoncé jeudi le ministère japonais de la Santé. Cette décision a été annoncée trois jours après le dépôt d'une demande par le laboratoire pharmaceutique américain.
Le remdesivir sera prescrit aux patients présentant des symptômes graves du COVID-19, la maladie respiratoire provoquée par le nouveau coronavirus SARS-CoV-2 apparu en fin d'année dernière dans le centre de la Chine, a précisé un responsable du ministère de la Santé lors d'un point de presse. L'antiviral de Gilead a déjà reçu vendredi dernier l'autorisation de la Food and Drug Administration (FDA), l'autorité sanitaire américaine, comme traitement d'urgence contre le COVID-19.
Le 30 avril, Gilead avait annoncé que le remdesivir avait permis d'améliorer l'état de patients atteints du COVID-19 et avait publié des données suggérant qu'il était plus efficace lorsqu'il était administré au début de l'infection. Le remdesivir fait l'objet de nombreux essais et études mais les informations publiées ces dernières semaines sont mitigées quant à son efficacité.
Le groupe américain a annoncé mardi qu'il était en discussions avec des fabriquants de médicaments génériques, notamment en Inde et au Pakistan, afin de produire le remdesivir en grandes quantités. Le Japon compte à ce jour un peu plus de 16.000 cas de contamination au nouveau coronavirus et un peu moins de 800 morts.
15h13 - Le confinement a provoqué une hausse de l'anxiété en France
Le niveau général d'anxiété a grimpé en France lors du confinement puis a nettement diminué après quelques jours grâce "sans doute" à un effet protecteur de cette mesure, selon une étude publiée jeudi. L'enquête menée par des chercheurs de l'agence sanitaire Santé publique France et de l'École des hautes études en santé publique (EHESP) indique une montée en flèche du niveau d'angoisse chez les adultes une semaine après le début du confinement, le 17 mars.
La première vague de l'enquête (23-25 mars) montre que plus d'un quart des plus de 18 ans souffrent d'anxiété: 26,7% des personnes interrogées par internet ont un score "HAD" (échelle internationalement reconnue pour mesure l'anxiété) supérieur à 10, ce qui signifie un état anxieux, contre seulement 13,5% lors d'une enquête comparable de 2017. Selon l'étude, les femmes sont en général plus angoissées: près d'un tiers d'entre elles (31,6%) ont un score "HAD" supérieur à 10 contre seulement un homme sur cinq (21,3%). Les chercheurs n'expliquent pas cette différence mais rappellent qu'on "retrouve dans la littérature scientifique, en dehors des situations épidémiques, des états anxieux systématiquement supérieurs chez les femmes". Ils notent, en outre, que dans la deuxième vague de l'enquête réalisée une semaine plus tard (30 mars-1er avril), l'angoisse baisse significativement pour tous, hommes comme femmes. Selon ce second volet, 21,5% de la population peut être décrite comme anxieuse (16,6% des hommes, 26% des femmes).
Cette baisse laisse entrevoir un effet "protecteur" du confinement. "En réduisant efficacement le risque d'exposition au virus, le confinement a sans doute contribué à la baisse du niveau d'anxiété générale", soulignent les auteurs. Selon l'étude, les personnes âgées, plus susceptibles de souffrir de formes graves du Covid-19, s'affichent comme les moins angoissées: la part des anxieux est inférieure à 20% chez les 50-64 ans et les plus de 65 ans mais dépasse les 30% chez les 25-34 ans. Ce paradoxe, déjà relevé dans une étude chinoise, pourrait s'expliquer par la tendance des jeunes adultes "à chercher activement des informations sur la maladie via les réseaux sociaux".
Si le niveau d'anxiété reflue généralement entre première et deuxième semaine de confinement, il reste très élevé pour certaines catégories défavorisées: ceux qui déclarent des situations financières difficiles ou vivent dans la promiscuité. Pour eux, il apparaît nettement plus difficile de s'adapter à la nouvelle situation, souligne l'étude. "La levée du confinement, engagée pour répondre à la nécessaire remise en route de l'activité économique, doit nous interroger sur l'évolution à venir des états anxieux en population générale", concluent les enquêteurs. D'autres vagues d'enquête pour mesurer l'anxiété sont prévues par Santé publique France
14h50 - 3,169 millions de nouveaux inscrits au chômage en une semaine aux USA
Plus de trois millions de personnes se sont inscrites pour la première fois au chômage la semaine passée aux Etats-Unis, et le nombre total de chômeurs indemnisés a atteint son plus haut niveau de l'histoire, selon les chiffres publiés jeudi par le département du Travail.
Les analystes étaient un peu moins pessimistes, et attendaient 2,9 millions de nouveaux inscrits.
Au total depuis le début de la crise du coronavirus dans le pays, mi-mars, près de 33,5 millions de personnes ont pointé au chômage. Et le nombre de personnes indemnisées au cours de la dernière semaine d'avril a atteint un nouveau record, avec 22,6 millions de personnes.
14h15 - la Suède dépasse les 3.000 morts (autorités sanitaires)
La Suède a officiellement dépassé le chiffre des 3.000 morts provoquées par le nouveau coronavirus, ont annoncé jeudi les autorités sanitaires.
Dans ce royaume de 10,3 millions d'habitants, qui a pris des mesures plus souples que la plupart des pays européens pour tenter de contenir la progression du virus, 99 nouveaux décès ont été enregistrés ces dernières 24 heures, portant à 3.040 le nombre total des morts dus au Covid-19 pour 24.623 cas confirmés.
14h05 - Estrosi (LR) s'inquiète de l'absence de sanction pour non port de marque dans les transports
Le maire (LR) de Nice, Christian Estrosi s'est étonné, jeudi, qu'aucune verbalisation ne soit prévue par le gouvernement pour non respect du port du masque dans les transports publics.
Selon M. Estrosi, le préfet des Alpes-Maritimes, Bernard Gonzalez, lui aurait en effet "indiqué que le ministre de l'Intérieur a donné l'ordre de ne pas verbaliser les infractions aux règles sanitaires, y compris le non port du masque" dans les transports.
"J'interpelle le Premier ministre, il est incompréhensible que le non respect du port du masque" dans les transports ne soit pas verbalisé, a insisté le maire de Nice, qui avait présenté mardi soir au préfet les mesures de sécurité prises par sa municipalité pour la période de déconfinement qui débutera lundi.
"On nous dit de nous débrouiller avec les gens de l'accueil", regrette le maire, qui demande à l'Etat de "mobiliser les forces de l'ordre pour faire respecter les décisions qu'il a lui même prises": les maires "sont incapables de faire respecter les règles sanitaires si les forces de l'ordre ne sont pas mobilisées".
M. Estrosi, qui estime à 7 ou 8 millions d'euros le coût de l'adaptation des moyens de transports dans sa ville pour la période de déconfinement, a indiqué depuis longtemps qu'il allait "prendre un arrêté pour rendre obligatoire le port du masque dans l'espace public".
14h00 : Bardella juge "aberrant" d'ouvrir le métro et maintenir les plages fermées
Le numéro 2 du Rassemblement national Jordan Bardella a estimé jeudi "aberrant" d'ouvrir le métro tout en maintenant les plages fermées, et appelé le gouvernement au "bon sens" dans la mise en oeuvre du déconfinement. Dans la mise en oeuvre du déconfinement, qui commencera de façon progressive lundi, "que le gouvernement fasse preuve de souplesse", de "pragmatisme" et de "bon sens", a-t-il affirmé, en estimant qu"il faut arrêter d'infantiliser les Français".
"On soutient ces maires qui se battent pour la réouverture des plages", a-t-il affirmé sur LCI, en soulignant que "beaucoup de Français ne comprennent pas qu'on laisse ouvert le métro et qu'on ferme les plages". De plus en plus de voix s'élèvent chez les maires et les députés pour réclamer une réouverture "encadrée et raisonnée" du littoral atlantique dès le 11 mai pour des activités sportives, option pour le moment écartée par le chef du gouvernement qui doit présenter jeudi après-midi les détails du déconfinement.
"Les Français sont confinés depuis deux mois, assignés à résidence dans des conditions extrêmement difficiles" et "il faut leur permettre de respirer", a ajouté M. Bardella. Selon lui "on peut parfaitement sortir en famille se balader sur les grandes et belles plages de France, dans les forêts" sans "croiser d'autres personnes et se postillonner au visage".
Il a fustigé la "vision parisienne et technocratique" consistant à "penser que les plages, c'est un empilement de serviettes sur des kilomètres et des kilomètres". Mais "c'est aussi des grands espaces pour se balader, se reposer", a-t-il ajouté.
13H36 - Masque obligatoire dans les neuf tribunaux de la cour d'appel de Paris
Port du masque exigé: allant au-delà des directives nationales du ministère de la Justice, la cour d'appel de Paris a décidé de rendre obligatoire dès lundi le port du masque dans les neufs tribunaux de son ressort, a-t-elle annoncé jeudi à l'AFP. "À compter du 11 mai, le port du masque sera généralisé (...) pour les personnels, les auxiliaires de justice comme pour le public", indiquent les chefs de la cour d'appel de Paris, Jean-Michel Hayat et Catherine Champrenault, dans un message adressé aux juridictions du ressort.
Ce masque de protection "devra être porté pour accéder aux juridictions, à l'occasion de toute circulation au sein de celles-ci ainsi que dans les salles d'audiences, à la seule exception des grandes salles permettant le respect de la distanciation physique", est-il expliqué dans le message. Plus grande des 36 cours d'appels de France, celle de Paris couvre six départements et compte neuf tribunaux dans son ressort: Auxerre, Bobigny, Créteil, Evry, Fontainebleau, Meaux, Melun, Paris et Sens.
"Il est demandé que les gens viennent avec leur masque", a-t-on précisé à la cour d'appel. "Le premier jour, une tolérance pourra être observée et des masques distribués" dans la limite des stocks disponibles, a-t-on ajouté. Dans une note sur les conditions et modalités de la reprise progressive d'activité lors du déconfinement, diffusée mercredi, le ministère "recommande" le port du masque pour les justiciables. Ce port "pourra être rendu obligatoire" là où la distanciation physique ne peut être respectée.
L'ensemble des magistrats et personnels de greffe présents dans les juridictions, qui seront dotés de masques lavables et réutilisables, sont également invités à s'équiper quand les mesures de distanciation ne sont pas garanties. Dès lundi, seul le public convoqué ou devant se rendre au service d'accueil unique du justiciable (SAUJ) ou au bureau de l'aide juridictionnelle pourra accéder aux palais de justice.
13h00 - Déconfinement samedi au Pakistan en dépit d'une hausse des cas
Le confinement instauré il y a cinq semaines au Pakistan pour tenter de freiner la propagation du coronavirus sera levé samedi, en dépit de la hausse du nombre de cas de contamination dans le pays, a déclaré jeudi le Premier ministre Imran Khan.
"Nous décidons de mettre fin maintenant au confinement", a-t-il déclaré lors d'une allocution télévisée. "Nous savons que nous le faisons à un moment où notre courbe monte (...) mais elle ne progresse pas comme nous le prévoyions."
Cette décision est prise parce que de nombreuses personnes dans le pays ne peuvent pas se permettre économiquement de rester confinées et de ne pas se rendre à leur travail, a-t-il précisé. Depuis le début de l'épidémie de coronavirus, 24.073 cas de contamination ont été recensés dans le pays, où 564 décès ont été signalés. Jeudi, le nombre quotidien de nouveaux cas a atteint 1.523, une hausse record.
12h47. Les députés PS présentent 34 propositions pour relancer le tourisme, dont un "Airbnb" à la française
Annulations de taxes, prolongation du chômage partiel ou encore création d'un "Airbnb" à la française: les députés PS ont présenté jeudi 34 propositions pour aider le secteur du tourisme à "rebondir vite et loin" après la crise du coronavirus.
"Le secteur du tourisme, c'est 8% du PIB, deux millions d'emplois directs et indirects", un secteur "rudement frappé par les conséquences économiques du coronavirus" puisqu'il a été "le premier à être confiné et qu'il sera manifestement l'un des derniers à être déconfiné", a rappelé le porte-parole Boris Vallaud, lors d'une visioconférence de presse.
"Il n'y aura pas de rebond forcément pour ce secteur puisque le chiffre d'affaires perdu ne va pas être compensé par un doublement de la fréquentation des hôtels, des restaurants, etc", a-t-il ajouté.
L'élu des Landes a dit craindre que beaucoup "ne rouvrent pas leurs portes, et après le chômage partiel sombrent dans le vrai chômage et dans la faillite", soulignant notamment qu'un "certain nombre de professionnels du secteur disent qu'entre 25 et 40% de restaurants ne rouvriront pas".
Articulé en trois volets - "l'urgence", "la relance", "anticiper le tourisme d'après", leur plan se veut une "boîte à outils", selon Hervé Saulignac (Ardèche).
Les élus PS proposent notamment "une annulation de l'impôt sur les sociétés, de la taxe sur les salaires et des cotisations sociales (hors cotisations salariales) sur la période allant du 15 mars au 31 décembre 2020" pour les cafés, restaurants ou hébergements touristiques, estimant que "les reports annoncés par le gouvernement" sont insuffisants.
Ils suggèrent aussi dans les mesures d'urgence une "annulation des taxes, redevances et impôts locaux" pour 2020, de "prolonger les mesures en faveur de l'activité partielle des salariés jusqu'au 15 mars 2021", ou encore d'élargir l'accès au fonds de solidarité.
Pour accompagner la relance, ils plaident notamment pour un accès aux chèques-vacances pour les indépendants, artisans et retraités, via leurs caisses de retraite, ou pour une opération "viens chez nous on lève la barrière", permettant aux professionnels du tourisme volontaires de rembourser des frais de péage.
Au titre du "tourisme d'après", ils suggèrent notamment de "favoriser la création d'un +Airbnb France+".
"On peut reprendre la main et ne pas être placé dans la dépendance de gens qui se soucient peu de loyauté, peu de droits sociaux", a fait valoir Boris Vallaud.
12h43. Puma reçoit plus de 600 millions d'euros d'aide d'urgence de Berlin
L'équipementier sportif Puma va recevoir un prêt de plus de 600 millions d'euros dans le cadre de l'aide d'urgence accordée par les pouvoirs publics allemands, pour faire face à l'impact de la pandémie de nouveau coronavirus, a annoncé l'entreprise jeudi.
En mai, Puma "s'est assuré d'une nouvelle ligne de crédit" auprès d'un "consortium de douze banques", à hauteur de 900 millions d'euros dont 625 millions d'euros accordés par la banque publique allemande KFW.
Le groupe profite ainsi du plan d'aide aux entreprises de plusieurs centaines de milliards d'euros, annoncé mi-mars par le gouvernement allemand, incluant des prêts "sans limites", garantis ou accordés en partie par la banque KFW.
Ces liquidités devraient servir à atténuer l'impact de la pandémie de coronavirus, qui plombe les activités du groupe.
Puma fait état, pour le premier trimestre 2020, d'un résultat net en baisse de 61,6% à 36,2 millions d'euros, contre 94,4 millions au premier trimestre 2019.
Le chiffre d'affaires du groupe a également reculé, de -1,3%, à 1,3 milliard d'euros.
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12h35. Transports urbains : Bordeaux roulera à 65%, mais craint que le public boude
Les tramways et bus de l'agglomération bordelaise rouleront à 65% dès le 11 mai, visant le 100% début juin, mais la métropole redoute une réticence du public encore inquiet, et se satisferait de 30% de fréquentation aux premières semaines du déconfinement.
Sens d'entrée et de sortie des rames, autocollants interdisant un siège sur deux, désinfection chaque nuit au virucide, entre rotations au bacticide, sièges interdits près de la cabine conducteur, marquage de croix au sol aux stations, agents distribuant du gel hydroalcooliques aux stations les plus fréquentées...
La métropole de Bordeaux a présenté cette semaine le complexe mode d'emploi de son tramway "déconfiné", qui prévoit de passer de 60% (tramways) et 70% (bus) du parc en circulation lundi à 80-90% le 25 mai, puis la totalité début juin.
Le réseau, qui transporte environ 500.000 personnes chaque jour en temps normal, espère monter progressivement à "150.000 si tout va bien", soit 30-35% de la fréquenation habituelle, au lieu de 10% pendant le confinement. "On ne pense pas dépasser 50% de fréquentation avant l'été", estime Christophe Duprat, vice-président de la métropole en charge des Transports.
12h25. Le CSA lance une étude sur la place des femmes dans les médias
Le CSA a annoncé jeudi le lancement d'une étude sur la place des femmes dans les médias "dans le contexte particulier que traverse le pays".
Le Conseil va analyser un panel de programmes d'information diffusés entre mars et avril 2020 à des moments clés de cette actualité, a précisé le CSA dans un communiqué.
Ses résultats et recommandations seront rendus publics à la mi-juin afin de "contribuer au débat", en échangeant avec les chaînes mais aussi le secrétariat d'Etat chargé de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations ou la mission parlementaire de Madame Céline Calvez.
Début avril, peu après le tollé suscité par une Une du Parisien, qui mettait en avant quatre experts masculins, la députée LREM Céline Calvez a été chargée d'une mission sur "la place des femmes dans les médias en temps de crise", afin de "formuler des propositions pour s'assurer de leur représentativité".
En période de crise, "les experts doivent aussi être des expertes, et les femmes ne peuvent être exclues de la réflexion publique ou des représentations publiques", estimait la secrétaire d'Etat Marlène Schiappa dans sa lettre de mission à la parlementaire.
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12h22. La mortalité bien plus élevée au sein des minorités, selon deux études britanniques
Les personnes noires, asiatiques ou d'autres minorités ethniques habitant au Royaume-Uni ont bien plus de chance de mourir du nouveau coronavirus que la moyenne, selon deux études publiées jeudi pointant notamment le rôle de facteurs socio-économiques.
Selon une analyse menée par le Bureau national de statistiques britannique (ONS), les hommes et femmes noirs sont respectivement 4,2 fois et 4,3 fois plus susceptibles de mourir du virus que leurs compatriotes blancs d'une même tranche d'âge.
En prenant en comptes d'autres caractéristiques sociodémographiques (composition du ménage, antécédents médicaux, qualification professionnelle, zone d'habitation, situation économique du foyer..), le risque pour les personnes noires de mourir du virus reste tout de même 1,9 fois plus élevé que pour une personne blanche.
"Ces résultats indiquent que la différence de mortalité entre les groupes ethniques est en partie causée par un désavantage socio-économique, mais montrent qu'il reste un écart qu'on ne peut pour l'instant pas expliquer", estime l'ONS.
12h07. Moscou va imposer le port du masque dans les transports publics
La ville de Moscou, épicentre de l'épidémie en Russie du nouveau coronavirus, va imposer le port du masque dans les transports publics, a annoncé jeudi le maire.
"A compter du 12 (mai), les règles dans les transports en commun seront durcies: il faudra porter masques et gants", a annoncé Sergueï Sobianine à la télévision publique Rossiya-24.
Il a expliqué qu'avec la reprise à cette date des chantiers et du fonctionnement des usines, un demi-million de personnes supplémentaires seront autorisées à circuler dans la capitale russe, rendant nécessaire cette mesure.
Moscou a décidé mercredi de prolonger le confinement pour la grande majorité de la population: bureaux, l'essentiel des commerces, les restaurants et autres services à la personne resteront fermées.
"La vitesse à laquelle (nous reviendrons à la normalité) dépendra de nous-mêmes, de notre discipline. Je ne veux pas jouer aux devinettes, mais je pense que le retour à une vie normale sans restrictions n'est pas pour bientôt", a-t-il prévenu.
M. Sobianine, dont la ville dénombre 92.676 des 177.160 cas de nouveau coronavirus recensés en Russie, a cependant noté des progrès.
Selon lui, la hausse importante des cas détectés depuis une semaine est due avant tout à un effort de dépistage croissant destiné à identifier et placer en quarantaine toutes les personnes asymptomatiques ou ayant des symptômes légers de la maladie du Covid-19.
Pour lui, le nombre croissant de cas détectés est donc "une bonne chose" pour juguler la propagation du virus. Il a estimé que Moscou compte en réalité quelque 300.000 personnes infectées.
Autre élément positif, "aujourd'hui, le nombre de personnes quittant l'hôpital est plus important que le nombre de celles nouvellement hospitalisées".
12h03. La Russie passe devant la France et l'Allemagne pour le nombre de cas
Les autorités russes ont fait état jeudi de 11.231 nouvelles contaminations dues au nouveau coronavirus en 24 heures, une progression record qui porte le nombre de cas à 177.160 à l'échelle nationale, un total désormais supérieur à ceux de la France et de l'Allemagne.
La cellule de crise dédiée à la lutte contre l'épidémie de COVID-19 a recensé dans le même temps 88 décès supplémentaires imputés à cette maladie que développent certaines personnes contaminées par le nouveau coronavirus, qui a fait un total de 1.625 victimes en Russie.
A Moscou, qui compte plus de la moitié des cas et des décès, la progression quotidienne a aussi atteint un record avec 6.703 nouvelles contaminations en 24 heures, ce qui porte le total à 92.676. Selon Sergueï Sobianine, maire de la capitale russe, le nombre de cas serait en réalité de l'ordre de 300.000.
Il avait déclaré mercredi que le nombre des cas confirmés de contamination progressait à Moscou en raison de l'accélération des tests de dépistage.
12h00. La CPME Paris IDF invite les TPE-PME à signer la charte pour la reprise d’activité
La CPME Paris IDF invite les TPE-PME à signer la charte définissant les modalités de recours aux transports en commun pour la reprise d’activité.
11h57 - Prolongation de l'état d'urgence : les députés LR voteront contre, prévient Abad
Les députés LR voteront contre le projet de loi prolongeant l'état d'urgence sanitaire, examiné jeudi à l'Assemblée, si le gouvernement n'amende pas le texte notamment sur la responsabilité des élus, a affirmé le patron du groupe Damien Abad. "La balle est dans le camp du gouvernement, soit il accepte la version que nous avons proposée au Sénat et nous voterons le texte, soit ce n'est pas le cas et nous voterons contre", a-t-il déclaré sur Sud Radio.
La mesure votée par les sénateurs (à majorité LR) stipulait que "nul ne peut voir sa responsabilité pénale engagée" pour des contaminations par le coronavirus pendant l'état d'urgence sanitaire, sauf en cas d'intention délibérée, imprudence ou négligence. Le texte a été ensuite amendé en commission des Lois à l'Assemblée, notamment par LREM pour tenir compte "de l'état des connaissances scientifiques au moment des faits". Une "ligne rouge" selon M. Abad, car cela entraînerait "un système d'amnistie généralisée". De plus, au delà des élus de terrain cet amendement "vise davantage les ministres et les directeurs d'administration centrale", a-t-il précisé à l'AFP.
Le patron du groupe LR a également souhaité que le parlement puisse voter "mois par mois" sur la prolongation de l'état d'urgence, et il a rejeté le système prévu pour tracer les personnes infectées car "il n'y a plus d'anonymat, de volontariat et des données sont conservées pendant un an" ce qui "nous parait totalement disproportionné". Alors que le Premier ministre doit présenter les détails du déconfinement dans l'après-midi, M. Abad a souhaité "une vraie différenciation territoriale" et que "dans les départements verts, on rouvre davantage de choses", notamment pour que "les commerces et les cafés dans certaines conditions" puissent "amorcer ce mouvement". Déplorant le maintien de la fermeture des plages, selon lui "symbolique de ce gouvernement de la peur", il a estimé qu'"on est passé de la prudence à l'immobilisme".
Enfin, sur l'hypothèse d'une augmentation du temps de travail, il a estimé que "la reprise ne peut pas se faire sur le dos des salariés" mais "avec les salariés". "Je ne crois pas aux grands principes du sang et des larmes. Beaucoup de Français sortiront marqués par ce déconfinement et auront besoin d'une respiration économique et sociale", a-t-il affirmé, en appelant à "laisser faire au cas par cas au niveau des entreprises".
11h55 - Plus de 150.000 morts en Europe
La pandémie causée par le nouveau coronavirus a tué plus de 150.000 personnes en Europe, dont les trois quarts au Royaume-Uni, en Italie, en Espagne et en France, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles jeudi à 9h10 GMT.
Avec un total de 150.138 morts (pour 1.640.799 cas), l'Europe est le continent le plus durement touché par la pandémie de Covid-19, qui a tué 263.573 personnes dans le monde. Le Royaume-Uni (30.076) et l'Italie (29.684) sont les pays européens les plus atteints, suivis de l'Espagne (26.070) et de la France (25.809).
11h50 - Pour Berger, la vraie question, c'est "de travailler tous"
Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a estimé jeudi qu'en termes de temps de travail pour l'après-confinement, "ce dont il est question, ce n'est pas de travailler plus individuellement, mais de travailler tous". "Aujourd'hui, ce qu'on pressent, c'est des centaines de milliers de chômeurs supplémentaires" après le confinement, mais "ce dont il est question, ce n'est pas de travailler plus individuellement, c'est de travailler tous, d'avoir de l'emploi pour tous", a déclaré M. Berger sur Europe 1. "Ce que demande la CFDT instamment depuis maintenant 15 jours, c'est tout simplement qu'on se mette autour de la table pour discuter d'une mobilisation générale sur l'emploi. On n'en mesure pas l'ampleur", mais "on sait qu'il y a un gros problème sur l'emploi qui se profile", a-t-il souligné.
Organisations syndicales et patronales, "avec le ministère du Travail et pourquoi pas un certain nombre d'experts sur les politiques d'emploi" doivent "se mettre autour de la table très très rapidement" pour "discuter de l'anticipation en termes d'emploi", a-t-il souhaité. Quant aux propositions de l'Institut Montaigne, qui a prôné mercredi une augmentation du temps de travail, elles "sont d'inspiration très libérales", a-t-il dit. Concernant "la façon de travailler, il faut reconstruire les choses" et "ça ne peut pas être l'augmentation notable du temps de travail", a-t-il jugé, en estimant qu'il faudra "parler de la répartition des richesses produites dans l'entreprise, de l'organisation du travail".
"Ça ne veut pas dire qu'il n'y aura pas des efforts, que dans un certain nombre d'entreprises, il n'y aura pas des accords pour qu'on prenne en compte les besoins de l'entreprise" à un moment donné, "mais à une seule condition, que ce soit dans des accords d'entreprise" et "pas des efforts totalement sur le dos des travailleurs", a estimé M. Berger. "Dans les entreprises se discuteront un certain nombre de conditions pour assurer la production, ça s'appelle du dialogue social", a-t-il relevé, en insistant sur la nécessité que les efforts se fassent "de façon collective", pas seulement par les salariés.
Pour le télétravail, "la CFDT souhaite une nouvelle négociation" entre les partenaires sociaux afin de "remettre des cadres" car il y a "beaucoup de contraintes, de risques physiques ou psychosociaux", a noté M. Berger, dont l'organisation fera "de fortes propositions en début de semaine prochaine" pour "améliorer la vie des télétravailleurs".
11h40 - Plus d'un millier d'emplois menacés chez Austrian Airlines-Presse
Austrian Airlines (AUA), filiale autrichienne de Lufthansa, pourrait supprimer 15% de ses 7.000 emplois et réduire les salaires de 13% pour convaincre Vienne de sa viabilité à long terme et obtenir une aide publique, rapporte l'agence de presse APA. La compagnie s'est refusée à tout commentaire. Son conseil de surveillance s'est réuni mercredi pour réfléchir à la stratégie à adopter pour assurer sa survie, menacée par la crise du coronavirus.
Le groupe a demandé 767 millions d'euros d'aides publiques mais le gouvernement autrichien demande des garanties en termes d'emplois, notamment.
Environ 1.100 postes pourraient être supprimés d'ici 2023 et les accords sur la réduction du temps de travail en vigueur jusqu'à la mi-mai pour l'essentiel du personnel pourraient être prolongés de deux à trois ans, précise l'APA, citant une source non identifiée. La direction a également commencé à préparer une procédure d'insolvabilité qui pourrait ouvrir la voie à un recapitalisation, ajoute l'agence.
11h39 - Légère baisse du nombre de décès quotidiens en Espagne
L'Espagne a enregistré jeudi 213 décès supplémentaires liés à la pandémie de nouveau coronavirus, un chiffre en légère baisse par rapport à la veille où 244 morts avaient été signalés, a annoncé le ministère de la Santé.
Depuis le début de la pandémie, le bilan du nombre de morts est de 26.070 en Espagne. Celui des cas confirmés de contamination est de 221.447, soit une hausse de 1.122 par rapport à mercredi.
11h30 - Nouveau décès d'un médecin dans le Haut-Rhin
Un médecin néphrologue d'un centre de dialyse de Mulhouse est mort du Covid-19 mardi, a indiqué jeudi cet établissement privé à l'AFP, après déjà au moins trois autres décès de médecins dans le département du Haut-Rhin, l'un des plus touchés. Âgé d'une soixantaine d'années, le Dr Abdelmajid Ben Aicha, néphrologue au centre Diaverum, installé à l'hôpital Emile-Muller de Mulhouse, "est décédé des suites du Covid-19", a indiqué Diaverum France, confirmant une information du journal L'Alsace.
Selon le Dr Abdellatif Benmoussa, également néphrologue (spécialiste des maladies des reins) dans ce centre, le Dr Ben Aicha a travaillé jusqu'au 7 avril, avant d'être hospitalisé : "il a fait sa garde le 7 avril et le 8 il n'a pas pu se lever", a-t-il raconté. "Nous nous occupons de patients que leurs pathologies rendent vulnérables, il y a beaucoup de cas de Covid chez nous", a expliqué le Dr Benmoussa.
Vers la fin du mois de mars, précise-t-il, son confrère a dû réanimer un patient Covid qui avait fait un malaise dans son bureau. "Pour réanimer un patient, il faut lui enlever son masque et dans ses cas-là, on ne pense plus à la transmission, on ne pense qu'à sauver le malade", a-t-il relevé.
10h50 - Le Royaume-Uni s'apprête à prolonger le confinement, mais un assouplissement est attendu
Le gouvernement britannique doit prolonger formellement jeudi le confinement en vigueur depuis fin mars pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus, avant l'annonce attendue ce week-end d'un assouplissement de certaines restrictions. A l'heure où plusieurs pays européens ont commencé à relâcher un peu la pression, le Premier ministre Boris Johnson réunit ses principaux ministres après plus de six semaines de confinement, en vigueur depuis le 24 mars et déjà prolongé une fois jusqu'à jeudi. Mais pour l'annonce d'un déconfinement, il faudra attendre quelques jours de plus. Le chef du gouvernement, lui-même guéri de la maladie Covid-19, a d'ores et déjà indiqué qu'il dévoilerait dimanche sa stratégie pour la suite en s'adressant directement aux Britanniques.
Il a laissé entendre mercredi devant les députés que certaines restrictions pourraient être assouplies dès lundi, tout en répétant qu'il voulait à tout prix éviter une deuxième vague de l'épidémie. "Le virus est toujours à un niveau élevé. Nous pensons avoir passé le pic mais nous devons veiller à ne pas créer une situation où nous aurions un deuxième pic fort et très rapide", a expliqué le ministre chargé de l'Irlande du Nord, Brandon Lewis, jeudi sur la BBC. "Nous examinerons comment aller de l'avant de manière à donner la priorité à la santé des gens", a-t-il ajouté, exhortant la population à rester chez elle durant le long week-end férié, malgré le beau temps.
La maladie Covid-19 a tué plus de 30.000 personnes au Royaume-Uni, deuxième pays au monde le plus endeuillé derrière les Etats-Unis. Ce chiffre dépassait déjà fin avril les 32.000, si l'on y ajoute les décès dont la maladie Covid-19 est la cause probable mais pas confirmée par un test. Selon les médias britanniques, les Britanniques pourront bientôt faire de l'exercice physique de manière illimitée à l'extérieur, faire des pique-niques ou même prendre des bains de soleil dans les parcs, à condition de respecter une distance de sécurité de deux mètres entre les personnes. La population n'est actuellement autorisée à sortir que pour faire des courses, se faire soigner ou faire de l'exercice une fois par jour.
10h30 - Le nombre de touristes internationaux pourrait reculer de 60% à 80% en 2020 (OMT)
Le nombre de touristes internationaux pourrait reculer de 60 à 80% en 2020 sous l'effet de la pandémie de nouveau coronavirus, a annoncé jeudi l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), qui tablait fin mars sur une chute de 20 à 30%.
Les arrivées ont déjà chuté de 22% au premier trimestre sur un an, et même de 57% au mois de mars après le début du confinement dans de nombreux pays, précise cette agence de l'ONU basée à Madrid dans un communiqué.
10h26 - Les industriels prévoient une chute de leurs investissements en 2020 (Insee)
Les industriels français prévoient désormais une chute de leurs investissements de 7% en 2020 par rapport à l'année précédente, selon l'enquête trimestrielle de l'Insee publiée jeudi. En janvier, avant le développement de la pandémie de Covid-19, ils tablaient sur une hausse de 3% des investissements cette année. L'institut statistique note qu'habituellement, l'enquête menée en avril ne montre pas de changement des perspectives d'investissement par rapport au début de l'année.
Selon les chefs d'entreprises de l'industrie manufacturière interrogés en avril, l'investissement chuterait fortement dans la fabrication de matériels de transport (-16%), avec un repli de 6% dans l'automobile. L'investissement reculerait également, mais dans une moindre proportion, dans le secteur agroalimentaire (-3%) alors qu'il progresserait très légèrement dans les biens d'équipement (+1%).
Concernant l'année 2019, les industriels interrogés ont remonté leur évaluation de janvier, estimant que leurs investissements ont été en hausse de 3% par rapport à 2018 (contre 1% en début d'année).
09h15 - la production industrielle plonge de 16,2% en mars (Insee)
La production industrielle en France a chuté de 16,2% sur un mois en mars, lors de la mise en place du confinement pour faire face à l'épidémie de nouveau coronavirus, selon des chiffres publiés jeudi par l'Insee.
En mars, la production a diminué "nettement" dans toutes les branches industrielles, après avoir progressé de 0,8% (chiffre révisé) en février, précise l'Institut national des statistiques dans un communiqué.
09h00 - 53.800 destructions nettes d'emploi privé en France au 1er trimestre (-2,3%)
Sous l'effet du coronavirus, le premier trimestre 2020 a vu la destruction de 453.800 emplois dans le secteur privé, soit une baisse de 2,3% par rapport au trimestre précédent, selon une estimation provisoire de l'Insee. Sur un an, le recul est de 1,4% (-274.900 emplois), avec une chute dans les services marchands et un plongeon dans l'intérim. Au total, il s'agit du "plus bas niveau depuis le troisième trimestre 2017", selon l'Insee.
8h50 - Le confinement provoque une forte réduction du déficit commercial en mars
Les mesures de confinement pour lutter contre la propagation du coronavirus ont provoqué une forte réduction du déficit commercial français en mars, la chute des importations étant supérieure à celle des exportations, ont annoncé jeudi les Douanes.
Le déficit commercial a atteint 3,3 milliards d'euros en mars, soit 1,7 milliard de moins qu'en février, ont souligné les Douanes dans un communiqué.
8h40 -"Légère reprise" de l'activité à l'approche du déconfinement (Insee)
A l'approche du déconfinement, la France semble connaître une "légère reprise" de l'activité économique, en particulier dans l'industrie et la construction, a indiqué jeudi l'Insee dans un nouveau point de conjoncture.
L'estimation de la perte d'activité économique "reste de l'ordre d'un tiers (-33%)" par rapport à une situation normale, contre -35% le 23 avril et -36% le 9 avril, mais "une légère remontée de l'activité économique semble se confirmer, dans l'industrie et dans la construction", avance l'Institut national de la statistique.
8h00 - La trêve hivernale des expulsions prolongée jusqu'en juillet
La trêve hivernale des expulsions locatives, qui aurait dû s'achever le 31 mars, sera à nouveau prolongée jusqu'"en juillet" après avoir été déjà étendue en raison de la crise du coronavirus, a annoncé jeudi le ministre du Logement.
"On va décaler la trêve hivernale jusqu'en juillet", a déclaré Julien Denormandie sur Franceinfo, ajoutant que la date précise serait annoncée dans la journée après consultation des parlementaires. La trêve avait jusqu'à présent été prolongée jusqu'au 31 mai pour aider les ménages, dont les revenus ont été amputés à cause du confinement.
7h00 - Air France-KLM encaisseune perte de 1,8 milliard d'euros
Air France-KLM a essuyé les premiers effets du Covid-19 sur son trafic avec une perte nette de 1,8 milliard d'euros au premier trimestre, et il anticipe des retombées encore plus désastreuses pour ses finances d'ici l'été. Le transporteur aérien franco-néerlandais, qui doit recevoir une aide de 7 milliards d'euros de l'Etat français pour garder la tête hors de l'eau, fait déjà état d'une baisse de capacités de 10,5% au premier trimestre (-35% en mars), et il prévoit un effondrement de 95% pour le deuxième trimestre et de 80% au troisième, selon un communiqué.
Le transport aérien est un des secteurs économiques les plus sévèrement touchés par la crise du coronavirus, du fait notamment des restrictions de circulation et fermetures de frontières décidées partout dans le monde pour freiner la propagation du virus. La Commission européenne a déjà autorisé lundi la France à octroyer un soutien de 7 milliards d'euros à Air France, dont 4 milliards de prêts bancaires garantis à 90% par l'Etat et 3 milliards de prêt direct de l'Etat, avec en contrepartie des engagements sur l'amélioration de sa rentabilité et sur le plan environnemental.
La compagnie doit réduire de 50% les émissions de CO2 sur ses vols domestiques d'ici 2024 et engager une réflexion en France sur le réseau d'Air France quand il y a des alternatives ferroviaires de moins de 2h30, selon le gouvernement.
04h00 - Progression inattendue des exportations malgré la crise sanitaire
Les exportations chinoises ont progressé en avril pour la première fois de l'année, contre toute attente, offrant un répit aux industriels de la deuxième puissance économique mondiale alors que la crise sanitaire liée au coronavirus a pesé sur la demande et perturbé les chaînes d'approvisionnement. Si cette progression inattendue fait suite à une contraction moins importante que prévue en mars, les perspectives pour le marché chinois à l'export restent peu réjouissantes sur fond de propagation de l'épidémie de coronavirus à travers le monde.
D'après les données communiquées jeudi par les douanes chinoises, les livraisons vers l'étranger ont progressé en avril de 3,5% en rythme annuel, soit leur première croissance depuis décembre dernier. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient une contraction de 15,7% sur un an après un déclin de 6,6% en mars.
La chute des exportations et importations chinoises s'était atténuée en mars grâce à la reprise progressive de l'activité des usines mais les analystes s'attendent à ce que les pressions demeurent alors que la crise sanitaire a paralysé de nombreuses économies à travers le monde.
Selon les données officielles, les importations ont décliné le mois dernier de 14,2% en rythme annuel, leur plus importante contraction depuis janvier 2016, après une baisse de 0,9% en mars. Le consensus donnait un recul de 11,2%.
6h00 -l'Australie redoute une hausse des suicides
Le stress psychologique et les difficultés financières générées par la crise du coronavirus pourraient acculer des milliers d'Australiens au suicide, soit un nombre largement supérieur aux victimes de la maladie elle-même, ont mis en garde jeudi des experts de Sydney. Le Centre pour le cerveau et l'esprit de l'Université de Sydney a estimé que 750 à 1.500 suicides supplémentaires pourraient être à déplorer chaque année, pendant cinq ans, en raison de l'impact de la pandémie et de ses répercussions économiques. Cela représenterait une augmentation de 25 à 50% par rapport aux 3.000 suicides enregistrés en moyenne chaque année en Australie. Environ 30% des suicides supplémentaires seraient commis par des jeunes, particulièrement impactés par la crise du fait de la fermeture des écoles, des universités et des lieux de rencontres, a indiqué le centre dans un communiqué commun avec l'Association médicale australienne et des experts en santé mentale.
L'Australie a enregistré de bons résultats dans la lutte contre le coronavirus, qui a contaminé moins de 7.000 personnes et fait moins de 100 morts. Mais les restrictions portant sur les déplacements, les rassemblements ou le commerce de détail ont eu un impact dévastateur sur l'économie.
Le gouvernement australien a chiffré mardi à environ quatre milliards de dollars australiens (2,3 milliards d'euros) le manque à gagner par semaine pour l'économie à cause des restrictions. En réaction à cette étude, le ministre de la Santé a annoncé une enveloppe de 500 millions de dollars australiens supplémentaires pour les efforts de prévention des suicides. Le gouvernement devrait annoncer vendredi un assouplissement des restrictions. Il a cependant averti qu'un retour total à la normale n'interviendrait pas avant des mois
4h00 - Banksy rend hommage aux soignants britanniques
Une oeuvre de Banksy rendant hommage aux personnels soignants, en première ligne dans la lutte contre le coronavirus, a été installée dans un hôpital du Royaume-Uni et sera vendue aux enchères au profit du système de santé britannique, a annoncé mercredi l'agence Press association. L'oeuvre en noir et blanc du célèbre street artist britannique représente un garçonnet en salopette, à genoux, brandissant la poupée d'une super héroïne, une infirmière portant cape, masque et tablier orné d'une croix rouge, seule touche de couleur. Dans une corbeille près de l'enfant, on aperçoit Batman et Spiderman, délaissés.
Intitulé "Game Changer", l'oeuvre d'environ un mètre carré est accrochée dans un couloir de l'hôpital de Southampton. "Merci pour tout ce que vous faites. J'espère que cela illuminera un peu l'endroit, même si c'est en noir et blanc", a écrit l'artiste dans une note adressée au personnel de l'établissement. Une fois le confinement levé, l'oeuvre sera exposée au public, avant d'être vendue aux enchères. Les fonds récoltés seront reversés au système de santé britannique, le NHS, a indiqué une porte-parole de Banksy. De précédentes oeuvres de l'artiste ont été vendues pour plusieurs millions de dollars.
5h00 - Pompeo accuse Pékin d'être responsable de centaines de milliers de morts
Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a renouvelé mercredi ses vives critiques à l'encontre de la Chine, l'accusant d'être responsable de centaines de milliers de décès causés par le coronavirus, une crise sanitaire que Donald Trump a qualifiée de pire "attaque" jamais connue par les Etats-Unis.
"Ils savaient", a dit le chef de la diplomatie américaine lors d'une conférence de presse au département d'Etat. "La Chine aurait pu empêcher la mort de centaines de milliers de personnes à travers le monde. La Chine aurait pu éviter au monde de plonger dans un profond mal-être économique".
Mike Pompeo a ajouté que la Chine "refuse toujours de partager les informations dont nous avons besoin pour protéger la population". L'épidémie du coronavirus a tué plus de 255.000 personnes dans le monde, dont plus de 70.000 aux Etats-Unis qui sont le pays le plus touché par la crise sanitaire.
2h45 -Le nombre de cas en Allemagne dépasse les 166.000
Le nombre de cas de contamination confirmés au coronavirus en Allemagne a grimpé à 166.091, et l'épidémie a désormais causé 7.119 décès dans le pays, selon les données publiées jeudi par l'Institut Robert Koch (RKI) pour les maladies infectieuses.
Cela représente 1.284 cas de contamination supplémentaires et 123 nouveaux décès en l'espace de vingt-quatre heures, d'après le bilan rapporté par le RKI.
2h00 - Toubon opposé à la distribution de masques aux seuls résidents permanents d'une ville
Le Défenseur des droits Jacques Toubon s'est opposé jeudi à la décision de certaines communes du littoral de réserver la distribution de masques de protection contre le Covid-19 aux habitants permanents et d'en exclure les résidents secondaires.
"Cette différence de traitement ne repose en effet sur aucune différence de situation objective en lien avec le service, qui vise à protéger l'ensemble de la population contre l'épidémie de Covid-19, quelle que soit la durée de résidence dans la commune", a estimé le Défenseur dans un communiqué.
Jacques Toubon avait été saisi par des habitants ayant appris qu'ils étaient exclus d'une distribution de masques organisée par les communes où ils ont leur résidence secondaire, indique le communiqué qui ne cite le nom d'aucune ville concernée.
La distribution de masques organisée par ces communes a le "caractère d'une mission de service public" et doit répondre à un "principe d'égalité", estime le Défenseur des droits, dont les avis sont consultatifs. Elle ne peut donc "pas être limitée aux résidents principaux par rapport aux résidents secondaires".
Jacques Toubon affirme avoir rappelé "ces principes" à l'Association des maires de France (AMF) et avoir sollicité son intervention auprès de ses adhérents afin que soit "mis fin à cette différenciation".
Depuis le début du confinement, près 189.000 personnes ont quitté Paris pour rejoindre leur résidence secondaire, selon l'Insee.
00h30 - : 2.073 morts supplémentaires en 24h aux Etats-Unis (Johns Hopkins)
Les Etats-Unis ont de nouveau enregistré mercredi plus de 2.000 décès supplémentaires du coronavirus en 24 heures, portant le bilan total à 73.095 morts depuis le début de la pandémie, selon le comptage de l'université Johns Hopkins. Ces 2.073 décès supplémentaires ont été recensés entre 20h30 locales mercredi et la veille à la même heure par l'université, qui actualise ses données en continu.
Les Etats-Unis comptent par ailleurs plus de 1,22 million de cas officiellement diagnostiqués, dont quelque 190.000 personnes déclarées guéries. Ils ont réalisé plus de 7,75 millions de tests de dépistage, de même source.
00h20 - Deux nouveaux cas d'infection confirmés en Chine
Les autorités sanitaires chinoises ont déclaré jeudi avoir confirmé la veille 2 nouveaux cas de contamination au coronavirus en Chine continentale, et n'avoir recensé aucun décès supplémentaire lié à l'épidémie apparue dans le centre du pays en décembre dernier.
La Commission nationale de la santé a précisé dans son point quotidien qu'il s'agissait de deux cas d'infection importée. Au total, selon les données de la commission, le coronavirus a contaminé 82.885 personnes en Chine continentale et causé 4.633 décès.
00h00 - Au Royaume-Uni, le coronavirus tue "deux à trois fois plus" les minorités ethniques
Les personnes noires, asiatiques ou d'autres minorités ethniques habitant au Royaume-Uni ont deux à trois fois plus de risque de mourir du nouveau coronavirus que la moyenne, selon une étude publiée jeudi qui s'ajoute à d'autres publications dans ce sens. L'analyse a été menée par l'University College London à partir des données officielles délivrées par les autorités sanitaires britanniques.
"Ce travail montre que, loin de frapper de façon égalitaire, le Covid-19 est disproportionnellement plus mortel" pour les minorités, a expliqué l'un des co-auteurs, Delan Devakumar, jugeant "essentiel de s'attaquer aux facteurs sociaux, économiques et aux freins dans l'accès aux soins qui conduisent à ces morts injustes".
Les chercheurs de l'université se sont concentrés sur les patients testés positif au virus et décédés dans les hôpitaux anglais entre le 1er mars et le 21 avril, recensés le service public de santé britannique (NHS). L'analyse de ces données a montré que le risque de mourir du virus est "deux à trois fois plus élevé" pour les personnes noires, asiatiques ou d'autres minorités ethniques que pour l'ensemble de la population. Par exemple, une personne d'origine pakistanaise a 3,29 fois plus de risques de mourir que la moyenne, soit un petit peu plus qu'une personne d'origine africaine (3,24 fois plus de risque).
Les communautés bangladaises sont aussi très touchées (2,41 fois plus de risques), tout comme celles venues des Caraïbes (2,21 fois plus de risque). Les Indiens ont eux 1,7 fois plus de risque de mourir que la moyenne.
A l'inverse, les chercheurs ont constaté en analysant les 16.271 décès recensés sur la période - pour lesquels les données sur l'ethnicité manquaient dans 10% des cas - que la population blanche avait moins de risque que la moyenne de mourir du Covid-19 en Angleterre.