Repenser la mode pour prendre soin de demain
19 janvier 2022
Élise Brouillette- ebrouillette@lexismedia.ca
Partager sur les réseaux sociaux
Atelier FARDĀ
©Photo gracieuseté - L'Action
La créatrice Zahra Arabzadeh.
La créatrice Zahra Arabzadeh, en partenariat avec Hugo et Samuel Jeanson, a récemment ouvert un atelier-boutique sur la rue Saint-Viateur à Joliette. Du nom d’atelier FARDĀ, qui signifie « demain » en persan, l’entreprise souhaite proposer une offre de vêtements responsables dans le respect de l’environnement et surtout, dans une perspective durable.
Zahra Arabzadeh est née en Iran et a immigré au Canada en 1989 avec sa famille. Passionnée par la mode depuis son enfance, elle a réalisé une formation en design avant de travailler dans l’industrie vestimentaire pendant plus de dix ans.
En entrevue avec L’Action, elle raconte qu’elle a travaillé dans ce milieu à Montréal, mais qu’elle n’aimait pas son travail et le concept de « mode jetable ».
« Il n’y avait pas d’éthique, je n’aimais pas les valeurs de mon travail. Ça ne me correspondait pas, moi qui suis une personne qui aime la planète », confie-t-elle.
De son côté, Hugo Jeanson, qui est aussi le conjoint de Zahra, ajoute que réduire leur empreinte carbone est une priorité pour eux, ils sont d’ailleurs végétaliens.
L’idée de fonder atelier FARDĀ est née pendant la pandémie. « Fardā, ça fait référence à la planète, au futur et à tout ce qui est écoresponsable. On a l’environnement à cœur », explique Hugo Jeanson.
L’objectif de l’entreprise, c’est d’offrir une collection de vêtements écoresponsables et durables avec des designers, des artisans et des couturières de Joliette, mais aussi, de soutenir la communauté en faisant affaire avec des entreprises locales.
« Nous sommes de Joliette et il était important pour nous d’établir notre entreprise ici et d’aider la communauté. » Si la première collection a été fabriquée à Montréal, les entrepreneurs sont à la recherche de couturières dans la région pour les créations à venir. « On voit que la communauté essaie de mettre l’épaule à la roue pour nous aider, il y a vraiment un engouement pour l’achat local. »
Des vêtements écoresponsables
En entrevue avec L’Action, Zahra et Hugo ont détaillé leur vision d’une mode écoresponsable. Ils soulignent que tout ce qui assure un sceau écologique aux créations, c’est ce qui est réalisé en arrière du vêtement dans tous les volets de l’entreprise.
« Le tissu qu’on choisit est naturel ou en polyester recyclé. La saison prochaine, nous allons travailler avec des tissus organiques faits au Québec. Tous nos tissus sont certifiés écoresponsables », mentionne Zahra.
« Être écoresponsable, c’est notamment avoir une petite collection pour répondre à la demande et non des surplus. Nous n’allons pas dans la production de masse. Nous faisons le minimum de vêtements et nous réutilisons toutes les retailles. »
Atelier FARDĀ propose aussi des vêtements qui ne se démoderont pas. L’entreprise veut maximiser l’intemporalité d’un vêtement en raison d’un design minimaliste. « Le but n’est pas de vendre le plus possible, mais juste ce dont les gens ont besoin pour ne pas gaspiller. Nous voulons leur vendre des vêtements qui vont leur servir le plus longtemps possible et qu’ils pourront même revendre ensuite. »
L’entreprise fait également tout ce qu’elle peut pour réduire son empreinte écologique en restreignant ses déplacements. « On fait affaire avec des entreprises locales et des fournisseurs de la région. Les grands magasins vont faire tous les déplacements du monde s’ils peuvent économiser. Parfois, nous, on paie plus cher pour certaines matières, mais on réduit nos déplacements. »
Spécialiste de la mode, Zahra est disponible pour aider les clients à agencer leurs nouveaux achats avec leur garde-robe existante et fournir des conseils. « Les gens vont acheter pareil, alors nous leur offrons une option responsable, avec des tissus écoresponsables et de la main-d’œuvre locale. »
Réinvestir dans la collectivité
Zahra Arabzadeh et Hugo Jeanson constatent que de plus en plus de gens sont prêts à investir pour s’assurer d’avoir des créations écoresponsables et locales. « Et, finalement, l’avantage est que tout sera réinvesti dans la collectivité. »
Atelier FARDĀ a bénéficié du support de la Corporation de développement économique de la MRC de Joliette. Actuellement, les clients viennent surtout de la région et des environs. Le but est de se faire connaître, mais tranquillement. « L’objectif n’est pas de devenir une multinationale. »
L’atelier est situé au 574 rue Saint-Viateur et la boutique au 576. Les vêtements sont aussi vendus en ligne. Il est possible de visiter le site Internet ou la page Facebook d’atelier FARDĀ pour plus d’information ou des conseils. Les créations d’atelier FARDĀ sont aussi disponibles à la boutique Michel Bourgeois à Sainte-Marcelline-de-Kildare et la collection printemps-été sera offerte à la Mercerie Roger Pauzé au centre-ville de Joliette.
@MrSilverScott@TheScottBros I have a closet to eighteen years that I want to paint. How to prepare wood for painting #ScottTalk
— Irmãos Scott Brasil - Fã Clube 🇧🇷❤️ Wed Mar 25 18:17:03 +0000 2015
« La collection automne-hiver proposait des vêtements pour les femmes, mais la collection printemps-été comportera aussi des vêtements pour les hommes. À chaque collection, nous allons faire mieux. »
©Photo gracieuseté - L'Action
Samuel Jeanson, la designer Zahra Arabzadeh et Hugo Jeanson.
©Photo gracieuseté
L’entreprise veut maximiser l’intemporalité d’un vêtement en raison d’un design minimaliste.
Commentaires
Inscrivez votre commentaire
Articles connexes
30 janvier 2022
Un nouveau camion-échelle pour secourir la population
29 janvier 2022
Un travail en partenariat commence entre Joliette et la communauté autochtone
29 janvier 2022
Un nombre record de permis de construction à Joliette
28 janvier 2022
Reprise graduelle de certaines activités
27 janvier 2022
Les bureaux municipaux réouvriront leurs portes
27 janvier 2022
«Il faut rester prudents» - Dr Luc Boileau
27 janvier 2022
Les hospitalisations sont en baisse
27 janvier 2022
Deux lanaudois élus sur le conseil d’administration