Une quatrième école hors contrat a ouvert ses portes dans le Cher

Une quatrième école hors contrat a ouvert ses portes dans le Cher

Seize élèves répartis en trois classes

Seize élèves y sont scolarisés, répartis en trois classes : trois en moyenne et grande sections de maternelle ; cinq en CP-CE1 ; huit en CE2-CM1-CM2.« Ces enfants habitent Bourges et recevaient pour la plupart une instruction en famille car les parents n’y trouvaient pas leur compte dans les écoles de la ville, publiques ou privées, explique Halima Laamari, la présidente. Notre volonté est de faire germer ces potentiels, en s’adaptant au mieux aux capacités de l’enfant, avec un apprentissage, qui peut passer par différentes pédagogies (Montessori, Freinet, neurosciences, différenciations...), facilité par les faibles effectifs proposés. »

Autorisée et contrôlée par les services de l'État

Établissement scolaire privé hors contrat qui a reçu, à la rentrée dernière, le feu vert des autorités pour son ouverture, Les Graines du Cher, dont la directrice est Delphine Loizeau, par ailleurs présidente d’Esprit Libre, s’appuient sur une équipe pédagogique de cinq personnes : trois enseignantes, une Atsem et une assistante d’éducation. Leur rémunération n’est pas prise en charge par l’État, mais par l’association. « Entre les frais de scolarité et d’inscription, tous confondus, l’année coûte 2.100 euros par enfant », reprend Halima Laamari.

Ce statut hors contrat laisse à l’équipe enseignante la possibilité de s’écarter des programmes de l’enseignement public et de proposer des horaires différents. « Une grande liberté est laissée aux établissements hors contrat en termes de programme, d’organisation, de volume d’enseignement, explique Marina Mousseline, cheffe de la division de la vie scolaire à la direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN). En revanche, l’enseignement dispensé doit permettre aux enfants d’acquérir les connaissances du socle commun de compétences. Des contrôles pédagogiques programmés ou inopinés sont réalisés par nos services. »

Anglais et arabe, les langues, cœur du projet

Une quatrième école hors contrat a ouvert ses portes dans le Cher

Aux Graines du Cher, du CP au CM2, on vient en classe les lundi, mardi, mercredi matin, jeudi et vendredi matin. En maternelle, le mercredi matin disparaît. Les langues étrangères sont au cœur du projet. Avec 2 h 30 d’anglais par semaine, dès la maternelle.

« Par le biais d’un parcours de motricité durant lequel la maîtresse trilingue ne parle qu’en anglais, les plus petits vont apprendre couleurs, nombres, jours, détaille-t-elle. L’anglais est la langue internationale incontournable. » Alors que la plupart des élèves ont des notions, l’arabe est aussi au programme, dès le CP, 1 h 30 par semaine. « Si demain nous avons des parents qui ne souhaitent pas que leurs enfants fassent de l’arabe, on s’adaptera à leur souhait », précise la présidente.

L'éveil spirituel à l'islam en option

Un enseignement facultatif, hors temps scolaire, est proposé : l’éveil spirituel à l’islam. « Une heure par semaine, on propose aux enfants qui le souhaitent cet éveil spirituel. On aborde les valeurs universelles et humaines de l’islam, explique Halima Laamari. Nous ne sommes pas une école coranique, nous ne faisons pas d’éducation religieuse. Notre objectif est de faire le lien entre la spiritualité, son comportement et la citoyenneté. »

Consciente « du risque d’amalgame qui peut être fait avec la présence d’une école dans les mêmes murs qu’une mosquée », la présidente évoque « une situation provisoire. Ces locaux ont été une opportunité pour ouvrir au plus vite. Notre volonté de grandir, en proposant à l’avenir du collège, tout en conservant des effectifs réduits, n’est pas compatible avec ce lieu. »

(*) Saint-Jeanne-de-France à Bourges, Le Chêne Vert à Plaimpied-Givaudins et Notre-Dame-de-l’Espérance à Trouy. Dans le Cher, 101 élèves sont scolarisés en école privée hors contrat. Ces établissements, qui n’ont pas signé d’accord avec l’État, ne sont pas obligés de suivre les programmes, ni de respecter les horaires de l’enseignement public. En revanche, ils doivent permettre aux enfants d’acquérir les connaissances du socle commun de compétences.

Benjamin Gardel benjamin.gardel@centrefrance.com

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