Reboot de « Gossip Girl » : « Personne ne peut incarner une nouvelle Blair Waldorf ! », estime Emily Alyn Lind
C’est la rentrée pour les élèves de St Jude et Constance Billiard ! Warner TV diffuse ce mardi à 20h55 la nouvelle série Gossip Girl, qui se déroule dans le même univers que la série culte d’origine, à savoir l’Upper East Side, mais dix ans plus tard, avec de tous nouveaux personnages. Parmi eux, la perfectionniste et sophistiquée Audrey Hope, que les médias américains décrivent comme la nouvelle Blair Waldorf.
Qu’en pense l’actrice Emily Alyn Lind (Revenge), avec qui 20 Minutes a échangé en visio, qui prête ses traits à l’héroïne ?
Vous étiez enfant quand « Gossip Girl » était diffusée. Avez-vous vu la série d’origine ? Quel rapport entretenez-vous avec elle ?
Oui, je l’ai vue ! Mais j’ai essayé de mettre la série d’origine un peu à distance. Joshua Safran voulait vraiment créer une nouvelle entité.
Cette version partage pourtant l’ADN de la série d’origine, non ?
Oui, je dis cela comme s’il s’agissait d’une entité différente, mais elle se déroule dans le même monde et beaucoup de ces jeunes sont des répliques. Ils sont le produit de leur éducation et de leur vie dans l’Upper East Side. Ces enfants de riches entrepreneurs ou de magnats de l’industrie de la mode sont intéressants parce que la dynamique de relations avec leurs parents est vraiment compliquée. Il y avait cela dans la série d’origine. Il y a cette dimension freudienne à la manière de « vous êtes ce que vous mangez », « vous êtes élevé pour devenir ce que vous êtes ». Ces jeunes sont le produit du même milieu qu’il y a dix ans. Il s’agit de s’asseoir sur les mêmes marches, d’aller dans les mêmes endroits… Gossip Girl a fait ses adieux il y a dix ans, elle réapparaît dix ans plus tard. Tout cela va les affecter différemment en raison des réseaux sociaux, et de cette nouvelle génération. Mais il y a des similitudes dans la façon dont ils ont été élevés.
Et comment les réseaux sociaux ont changé les choses selon vous ?
Je ne sais pas vraiment parce que je ne suis pas aussi investie dans les réseaux sociaux que je devrais l’être à notre époque ! J’essaie de m’en tenir à une limite saine parce que cela peut être dur. Je suis heureuse comme ça. Ce serait beaucoup plus difficile pour moi de me montrer et de travailler avec tous ces commentaires. Je veux juste faire ce que je fais, et quand les gens peuvent le recevoir, ils le font… Je ne suis pas la bonne personne à qui le demander !
Qu’est-ce que vous aimez chez Audrey, votre personnage ?
Quand vous faites un film, vous connaissez toute la trajectoire de votre personnage. Quand il s’agit de télévision, vous découvrez à chaque scénario que vous recevez chaque semaine de nouvelles facettes avec lesquelles jouer. Vous abordez votre personnage peut-être différemment de quand vous avez commencé, un peu comme dans la vie. La raison pour laquelle je suis tombée amoureuse d’Audrey c’est que j’ai pu expérimenter de nouvelles choses, tout comme les jeunes font quand ils grandissent. J’aime beaucoup l’humour d’Audrey. Au début, elle se cachait beaucoup derrière l’ironie. Elle a aussi ce côté doux, et manque d’assurance. C’est très plaisant de découvrir les différents aspects de sa personnalité comme on le ferait avec n’importe qui
Comment décririez-vous les rapports avec sa mère, créatrice de mode ?
Audrey vit avec sa mère, Kiki. Son mari l’a trompée avec son assistante et ils sont en train de divorcer. Leur lien mère/fille est très intéressant. Elles peuvent être affreuses entre elles, se tirer dans les pattes, se pousser à bout, mais aussi être connectée d’une belle manière comme s’il n’y avait pas de lien plus fort. J’ai beaucoup de chance de travailler avec Laura Benanti. C’est une actrice merveilleuse et certaines de mes scènes préférées sont avec elles.
Audrey est dans une sorte de triangle amoureux avec son petit ami Aki et Max ?
Oui. Après avoir traversé la quarantaine, des ennuis au paradis ? Quelque chose se passe quand Audrey et Aki revoient Max pour la première fois le jour de la rentrée. Et ils ne savent pas ce que c’est. Mais ils le sentent tous les deux. Disons qu’il y a une grande tension entre eux !
Dans les médias américains, Audrey est présentée comme la nouvelle Blair Waldorf, que pensez-vous de cette comparaison ?
L’idée n’était pas d’avoir des personnages liés à la série d’origine. Personne ne veut d’une nouvelle Blair Waldorf et personne ne peut incarner une nouvelle Blair Waldorf… Il y aurait trop de pression à faire ça. Il y a eu aussi beaucoup de comparaisons entre Chuck et Max. Il y a quelques similitudes, liées à leur milieu et la façon dont ils ont été élevés. Mais il n’y a aucune comparaison en termes d’intrigues.
Vous êtes une grande fan de mode, parlez-nous un peu de la garde-robe d’Audrey ? Avez-vous eu votre mot à dire ?
Notre costumier, Eric Daman, était le costumier de la version originale de Gossip Girl. C’est un génie. Je fais ce travail depuis l’âge de cinq ans et c’est l’un des costumiers préférés. Il est tellement bon dans ce qu’il fait. Il n’a aucune difficulté à collaborer avec les acteurs. Il s’assure que nous soyons à l’aise. Ces costumes nous aident à connaître notre personnage. Cela affecte la façon dont on joue. J’aime les vêtements qui sont marqués par l’histoire et le temps. C’est comme cela que je me sens bien. Certaines griffes comme Gucci, Dior ou Saint Laurent ont une histoire incroyable. Même si je déteste ce mot, elles sont iconiques et amènent une autre forme d’art. C’est ce que j’ai expérimenté avec Eric et je lui en suis très reconnaissante.
Quels sont vos futurs projets ?
Je suis en train d’adapter un livre intitulé Chocolates for Breakfast de Pamela Moore. C’est un livre écrit dans les années 1950, qui rappelle beaucoup Sylvia Plath et dont personne n’a entendu parler. Je vais l’adapter et le réaliser, c’est mon bébé. J’ai mis un peu la musique de côté ! Et surtout je vais bientôt tourner la saison 2 de Gossip Girl.