Cancers pédiatriques en Loire-Atlantique : les parents réclament des mesures concrètes
Par Hervé Pinson Publié le Le Courrier du Pays de Retz Voir mon actu
Dans un échange en ligne sur internet, mercredi 15 septembre, organisé par le Réseau Environnement Santé et qui a réuni collectifs, associations, scientifiques et politiques, le collectif Stop aux cancers de nos enfants (SCE) a redit l’urgence de la recherche à mener autour des causes des cancers pédiatriques ainsi que de la prévention en la matière.
« Depuis 2015, 25 enfants ont déclaré un cancer dans un rayon de 15 km autour de Sainte-Pazanne, a rappelé Marie Thibaud, du collectif SCE. Sept enfants sont décédés. La priorité, c’est qu’aucun enfant n’ait à se battre contre cette injustice. L’alerte est indispensable et les manquements pour alerter sont trop lourds de conséquences. Sans chiffres, pas d’alerte. »
Et de demander, une nouvelle fois, la mise à disposition publique de la cartographie des cancers pédiatriques et un recensement des cas « sur un temps le plus court possible ».
« Plus de 90 % des cancers d’enfants sont d’origine environnementale quand ils ne sont pas génétiques, a encore relevé Marie Thibaud. L’INCa travaille sur les clusters, nous dit-on, mais on n’a pas avancé sur cette question-là. Aujourd’hui, en France, aucune administration n’a les moyens pour chercher. Oui pour un plan “Zéro exposition” à l’école et pour aider les collectivités locales, totalement démunies. Les propositions de la stratégie décennale contre les cancers ne suffisent pas. Il doit y avoir une ambition bien plus grande avec une vraie recherche des causes : la toxicité de notre environnement n’est plus à prouver, mais les effets cocktails, la toxicité chronique et la durée d’exposition ne sont pas pris en compte. »
Marie Thibaud a redit son souhait de voir la création d’un observatoire de la santé environnementale.
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— Tracy Ganz Thu Feb 04 01:08:21 +0000 2021
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Long et complexe
Le professeur Norbert Ifrah, président de l’Institut national du cancer (INCa), a insisté sur les difficultés liées au temps de recherche.
Il a aussi évoqué quelques informations sur des pathologies, comme les leucémies aiguës lymphoblastiques de l’enfant : « L’anomalie acquise est déjà présente dans le sang du placenta. Les causes sont à rechercher très en amont de la vie de l’enfant. Ceci n’est pas compris parfaitement sur la société. Les recherches sont longues et profitent de l’apparition de nouveaux outils, plus fins. Il existe 100 000 produits chimiques en Europe. Pour 500 d’entre eux, on a une très bonne connaissance des expositions et des effets, mais pour plus de deux tiers des produits, on n’a aucune connaissance ni aucune information. Oui, il faut lancer des recherches, mais ne pas s’attendre à une action dans les deux ans. Ceci dit, il faut une action de protection immédiate, c’est ce à quoi on s’attache. On consacre 8 à 10 % du budget de la recherche sur les cancers pédiatriques, mais pour les causes, c’est un consortium qui se met en place. »
Mais pour Marie Thibaud, tout ceci manque de rapidité : « Pour le moment, ça ne fonctionne pas, il faut y aller et construire. J’attends des choses plus concrètes. »
Le webinaire est à revoir sur la page Facebook du Réseau Environnement Santé.Cet article vous a été utile ? Sachez que vous pouvez suivre Le Courrier du Pays de Retz dans l’espace Mon Actu . En un clic, après inscription, vous y retrouverez toute l’actualité de vos villes et marques favorites.
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